
Livre V
La vie
sur terre et le monde spirituel
Chapitre II
La mort et le monde
spirituel
2.10. Entrer dans le
monde spirituel
2.10.1. À l’approche
de la mort
Dans la vie, la
victoire ou l’échec ne prennent pas des décennies. Ils se décident en un
instant.
Comparée à notre vie
entière, notre naissance ne dure qu’un instant. Bien sûr, avant elle, il faut
considérer la période passée dans le sein maternel, mais cette période de neuf
mois n’est qu’une préparation au moment de la naissance. Et pourtant, aussi
bien que la grossesse ait pu se passer, si le bébé ne réussit pas à bien vivre
le moment décisif, il connaîtra un sort funeste.
Ces neuf mois à se
nourrir et se maintenir en vie ont pour but d’assurer la réussite de la
naissance. En d’autres termes, cette période existe pour le futur moment de la
naissance. La période vécue dans le ventre maternel peut donc se dérouler à
merveille, pourtant une simple erreur à la naissance aura de tragiques conséquences.
(31-185, 31.5.1970)
Si quelqu’un regrette
son passé au moment fatidique où sa vie sur terre prend fin, tous les faits de
sa vie passée défilent dans sa tête sous forme d’images. Même si personne ne
lui explique quelle sorte de personne il est, il le saura alors de lui-même.
Les circonstances qu’il a rencontrées dans la vie héritée de ses ancêtres, la
situation qu’il laisse derrière lui et son passé tout entier surgiront sous
forme d’images dans son esprit au moment ultime de sa vie.
Quelqu’un qui se
dirait, « mon existence a été marquée par la vérité. J’ai laissé plus
précieux que ma vie », laisserait un moment précieux, même s’il est né et
mort sur cette terre. Or certaines personnes se disent, « ma vie tout
entière, de la naissance à la mort, n’a été qu’une passade. » Si ce genre
de personne réfléchit à toutes les situations passées et, hochant la tête, a le
sentiment de ne pas vouloir s’en souvenir, c’est pitoyable. Mais si, plus
quelqu’un réfléchit à son passé, plus son visage rayonne de joie et tous ses
problèmes s’absorbent dans l’idéal, alors la peur même de la mort représentera
pour lui un moment de consolation.
Ceci étant, si le
moment de réflexion sur son passé n’est pas un instant de peur mais qu’il en
reste autre chose, ce passé et cette réalité ne mourront pas. La personne ayant
un tel passé est assurément quelqu’un en qui la nation entière aura confiance,
capable d’établir une destinée que les être humains du monde entier ne pourront
s’empêcher de suivre.
Cela, dans quel genre
de situation ? Alors que votre nation est confrontée à des problèmes
insolubles en des temps misérables et cruels, si vous prenez l’initiative de
les résoudre au péril de votre vie, ce moment sera inoubliable à jamais.
Plutôt que ce que
vous avez accompli pour vous-même, si au cours de votre existence, vous avez
fait l’expérience d’avoir à sauver votre frère, vos parents, ou d’autres
personnes au risque de votre vie, et que vous n’avez pas hésité à le faire, ce
genre d’expérience se présentera sous forme d’images dans votre esprit à votre
dernière heure. Mais, quand bien même vous avez pu connaître des instants de
bonheur centrés sur vous-mêmes et des moments précieux durant lesquels vous
avez été accueillis et glorifiés par de nombreuses personnes, la réalité est
que cela ne produira aucun effet à ce moment-là.
Pour ce qui est de
savoir si nous étions bons, sommes devenus vrais, et avons pu nous tenir seuls
devant Dieu, la vérité et le bien ne commencent ni n’aboutissent en nous-mêmes.
Ce n’est que quand ces choses commencent en nous et aboutissent chez les
autres, ou qu’elles commencent en d’autres et qu’elles produisent un résultat
en nous, que le bien peut s’établir.
Selon le Principe,
tous les êtres de l’univers doivent établir des relations réciproques de donner
et recevoir.
Après une vie de don
de soi, le passage vers la mort n’inspirera aucune crainte. Si nous pouvons
donner tout, nous sacrifier, verser des larmes, investir notre vie, espérer
pour autrui, et concentrer toute la vitalité jaillissant de notre pouls pour
l’investir dans les autres, notre passé restera rayonnant.
Quand on aspire à un
tel passé en considérant la nation, on en vient à la conclusion que la nation
de l’espoir doit être de ce type. Quand un tel passé commence à nous manquer,
on se sacrifie pour autrui et l’on peut décider à quoi ressemblera la bonté
originelle à laquelle on aspire. Si quelqu’un se présente devant Dieu en
disant, « comme j’ai un passé pour lequel j’ai combattu, un avenir où il
sera réalisé doit naturellement exister », cela devient le fondement de sa
vie éternelle.
Le passé des saints
et des sages et celui des gens ordinaires sont différents. Les saints et les
sages se sont attachés à vivre pour l’histoire, le monde et le futur. Les gens
ordinaires, par contre, ont choisi de vivre pour eux-mêmes et de faire en sorte
que le monde les serve. (31-308, 7.6.1970)
2.10.2. L’entrée dans
le monde spirituel
En observant la vie
humaine, dès la naissance, nous vivons tous à peu près de la même façon. En
avançant en âge, devient-on plus faible ou plus fort ?
Quand vous avez pris
conscience de votre identité et pris une résolution, mais que celle-ci s’étiole
graduellement après dix, vingt, trente ans et quand vous atteignez le troisième
âge à travers la cinquantaine, la soixantaine et vos 70 ou 80 ans, c’est un
problème. Comme l’environnement nous influence, la détermination faiblit. Tout
mouvement a tendance à ralentir graduellement, tout comme dans le monde de la
dynamique, quand une force exerce une action, elle décroît en conséquence.
Aussi, en
électricité, un apport d’énergie peut faire tourner un moteur, mais à mesure
qu’il continue à tourner, le mouvement perd en puissance et finit par
s’épuiser.
Pour cela, nous ne
pouvons rester immobiles dans l’existence. Il nous faut continuer à bouger tout
au long de notre vie, que cela nous plaise ou non. Nous ne pouvons qu’aller de
l’avant. Mais même lorsque nous bougeons, est-ce dans la bonne ou la mauvaise
direction ? Il y a de nombreuses façons de le faire.
Dans quelle direction
les êtres humains doivent-ils rouler ? Nous roulons sans nous en rendre
compte. En vivant comme une pierre qui roule risquant de percuter un rocher, ou
d’être entraînés par le courant des eaux usées, nous sommes en grave danger.
Quel malheur ! Quelle instabilité ! C’est un problème. Une fois que
vous entrez dans le monde spirituel, vous ne pouvez plus établir de relations
réciproques dans les limites de l’espace et du temps comme nous les percevons
avec nos sens humains. Ce monde-là transcende le temps et l’espace. (141-270,
2.3.1986)
Que se passe-t-il
quand nous entrons dans le monde spirituel ? Vous avez votre propre niveau
spirituel. Chacun a un certain niveau spirituel, à l’intérieur d’une certaine
échelle graduée, comme les degrés. Puisqu’il en est ainsi, même ceux qui ont
été bénis se séparent à leur arrivée dans l’autre monde. Pourquoi ? Parce
que le niveau spirituel de chacun est différent. (194-62, 15.10.1989)
Que deviendrez-vous
dans le Royaume de Dieu ? Ambassadeur ou coursier à l’ambassade ?
Devenez ambassadeur. Ce n’est pas facile. Face à une menace de mort, il est la
première victime.
Nous savons que le
monde spirituel existe. Son existence est plus certaine que celle d’ici-bas. De
quelle sorte de monde s’agit-il ? C’est un monde où tout est possible,
pourvu que Dieu l’approuve. (107-56, 20.1.1980)
Avez-vous un cadeau à
apporter à votre arrivée dans le Royaume de Dieu ? Dans cette situation,
alors que les martyrs seront alignés devant vous, pourrez-vous déballer vos
paquets devant eux ?
Combien de
souffrances l’Église de l’Unification et vous-mêmes avez-vous traversées ?
Comment prétendre vivre pour la nation et le monde sans savoir faire face à de
telles situations ? J’ai souffert, mais je ne considère pas cela comme de
la souffrance. C’est naturel. Nous avons encore du chemin à faire.
À votre arrivée dans
le monde spirituel, vous devez pouvoir déballer vos paquets et dire :
« Voilà le cadeau que j’ai préparé durant ma vie entière, aussi
acceptez-le s’il vous plaît ». Vous ne pouvez aller dans le Royaume de
Dieu sans aucun cadeau, n’est-ce pas ? Si les femmes qui se marient
apportent une dot à leur nouvelle famille, comment pourrait-on aller dans le
Royaume de Dieu les mains vides ? (32-71, 21.6.1970)
Si vous n’êtes pas
indépendant, vous ne pourrez entrer dans le monde spirituel. C’est un monde en
soi, avec ses nations, tribus, familles et individus. Sans l’indépendance vous
permettant de vous présenter comme un individu absolument indispensable là-bas,
vous n’aurez pas votre entrée dans le Royaume de Dieu. Soyez si indépendant que
vous puissiez vous dire absolument nécessaire à vos familles et tribu. Ce n’est
qu’en étant capable de vous prévaloir de cette indépendance, que vous pourrez
être admis dans le Royaume. (19-45, 24.12.1967)
Dans le monde
spirituel, la terre est comme un grain de poussière. Le monde spirituel est
extraordinairement vaste. C’est un monde infini qui transcende le temps et
l’espace. Il vous suffira d’appeler « quiconque a vécu sur la terre avec
tel et tel cœur à une certaine époque, montrez-vous ! » Cette
personne apparaîtra à la seconde même. Il s’agit d’un monde où les sensations
intuitives deviennent réalité.
Vous pourriez sans problème
offrir un banquet pour un million de convives à la fois. Vous n’auriez qu’à
dire, « je souhaite partager avec tous cette joie d’un amour idéal en
organisant un banquet où les femmes seront habillées de telle et telle façon et
les hommes avec tel et tel costume et cela dès à présent ! »,
aussitôt dit, aussitôt fait. Les repas et les fruits ne poseront aucun
problème, ils apparaîtront instantanément selon vos souhaits en un instant. Si
tout le monde est rassasié, que deviendront les restes ?
Il n’y a pas de
cuisine, là-bas. Vous n’avez pas le moindre souci à vous faire. Il n’y existe
pas plus d’usine d’alimentation que de voitures. Il y a des fleurs variées.
Vous pouvez créer autant de maisons que vous voulez pour répondre à votre
niveau d’amour. (224-105, 23.11.1991)
Quand les gens
ordinaires pensent à leur passé, il est sombre, mais quand les saints pensent
au leur, il est rayonnant. Quelle est cette lumière ? Elle n’est pas pour
eux, mais elle a le pouvoir d’engendrer la nation de l’espoir. Pour cela, si le
Royaume de Dieu de l’espoir existe, il doit commencer avec eux. Voilà ce qu’est
le Ciel.
Le long du chemin que
vous vous tracez dans l’environnement hostile de ce monde déchu, vous vous
attendez à des hauts et des bas, tout en planifiant votre vie selon vos
désirs ; vous dites que vous suivrez ce chemin-ci un an, et ce chemin-là
l’année suivante, ou cet autre chemin pendant dix ans, et cet autre encore pour
les dix ans qui suivent. Si vous connaissez des hauts et des bas centrés sur
vous-mêmes, au moment de sceller votre destin final, ce dernier sera lié à tout
ce que vous aurez fait pour sacrifier les autres à votre propre cause. (31-308,
7.6.1970)
Vous êtes-vous déjà
déterminés à suivre ce chemin même jusqu’à soixante-dix, quatre-vingts ans ou même
jusqu’à la mort ? Sur votre lit de mort, vous devez pouvoir dire :
« J’ai illuminé le passé de cette façon, et fait telle et telle chose dans
le présent. Voilà ce que je voulais faire à l’avenir, mais je suis en train de
mourir. Alors, faites-le en mon nom. » Il ne faut pas vous contenter de
paroles en l’air. Les gens devraient s’accrocher à vous et dire en
pleurant : « Ne nous quitte pas ! Ne nous quitte
pas ! » (73-116, 16.8.1974)
2.10.3. Formalités
requises pour l’entrée dans le monde spirituel
Où obtenez-vous le
certificat qui vous permet de dire, « Voilà ce que je suis devenu, voilà
ce que j’ai fait. Ce certificat atteste de mes victoires » ? Ce n’est
pas vous qui allez émettre ce certificat. Qui le délivre, alors ? C’est
Satan. Dieu ne peut pas le délivrer. Vous devez obtenir le certificat de
victoire de Satan.
Jésus le savait très
bien. Aussi, en entamant son ministère public de trois ans, il a appelé Satan
et l’a combattu durant 40 jours pour lui faire rédiger le certificat. Ce furent
les trois grandes tentations. Comme Jésus y a résisté victorieusement, Satan a
déclaré : « tu es victorieux au niveau national, je n’ai donc pas
d’autre choix que de rédiger le certificat. Sinon, je devrai céder
immédiatement mon territoire tout entier au côté du Ciel. »
Vous devez donc, tout
d’abord, obtenir de Satan son certificat, puis en recevoir un autre de Jésus.
Et enfin, il vous en faut également un de Dieu. Ces trois certificats vous sont
nécessaires. (15-121, 3.10.1965)
2.11. Ce qui devient
clair après la mort
Si vous entrez en
contact avec le monde spirituel par la prière, vous réaliserez que les esprits
y travaillent très dur pour rapprocher leurs descendants du Ciel. Et pourtant
ici, il arrive que certains parlent en mauvais termes de leurs ancêtres et se
contentent de vivre égoïstement.
Vous ne saurez cela
qu’après votre mort. Si vous doutez de la véracité de mes dires, mourez et vous
verrez. S’il était possible de mourir et revenir à la vie, ce serait bien, mais
une fois mort, c’est la fin. C’est pourquoi il est dit que quand le révérend
Moon de l’Église de l’Unification menace, il le fait de manière épatante, une
façon élégante et inimitable de menacer. Mais soyez attentif à ce qui vous
attend après la mort. Je ne dis pas cela parce que je n’ai pas d’autre sujet à
aborder. (22-338, 11.5.1969)
Où découvrir l’amour
suprême de Dieu ? Pas dans un palais. Le moyen d’occuper l’amour suprême
de Dieu se trouve au fond de l’enfer, où vous versez votre sang jusqu’à en
mourir. Quand j’étais dans les geôles communistes, le monde spirituel
témoignait aux gens sans même que je dise un mot. C’est pourquoi j’avais des
disciples résolus à tout faire pour moi au péril de leur vie. En pareil cas, si
j’avais été un criminel, il m’aurait été facile de m’évader de prison. Dieu
travaille avec vous dans une telle situation. (91-175, 6.2.1977)
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