vendredi 26 février 2021

À l’approche de la mort

Livre V

La vie sur terre et le monde spirituel

Chapitre II

La mort et le monde spirituel

2.10. Entrer dans le monde spirituel

2.10.1. À l’approche de la mort

Dans la vie, la victoire ou l’échec ne prennent pas des décennies. Ils se décident en un instant.

Comparée à notre vie entière, notre naissance ne dure qu’un instant. Bien sûr, avant elle, il faut considérer la période passée dans le sein maternel, mais cette période de neuf mois n’est qu’une préparation au moment de la naissance. Et pourtant, aussi bien que la grossesse ait pu se passer, si le bébé ne réussit pas à bien vivre le moment décisif, il connaîtra un sort funeste.

Ces neuf mois à se nourrir et se maintenir en vie ont pour but d’assurer la réussite de la naissance. En d’autres termes, cette période existe pour le futur moment de la naissance. La période vécue dans le ventre maternel peut donc se dérouler à merveille, pourtant une simple erreur à la naissance aura de tragiques conséquences. (31-185, 31.5.1970)

Si quelqu’un regrette son passé au moment fatidique où sa vie sur terre prend fin, tous les faits de sa vie passée défilent dans sa tête sous forme d’images. Même si personne ne lui explique quelle sorte de personne il est, il le saura alors de lui-même. Les circonstances qu’il a rencontrées dans la vie héritée de ses ancêtres, la situation qu’il laisse derrière lui et son passé tout entier surgiront sous forme d’images dans son esprit au moment ultime de sa vie.

Quelqu’un qui se dirait, « mon existence a été marquée par la vérité. J’ai laissé plus précieux que ma vie », laisserait un moment précieux, même s’il est né et mort sur cette terre. Or certaines personnes se disent, « ma vie tout entière, de la naissance à la mort, n’a été qu’une passade. » Si ce genre de personne réfléchit à toutes les situations passées et, hochant la tête, a le sentiment de ne pas vouloir s’en souvenir, c’est pitoyable. Mais si, plus quelqu’un réfléchit à son passé, plus son visage rayonne de joie et tous ses problèmes s’absorbent dans l’idéal, alors la peur même de la mort représentera pour lui un moment de consolation.

Ceci étant, si le moment de réflexion sur son passé n’est pas un instant de peur mais qu’il en reste autre chose, ce passé et cette réalité ne mourront pas. La personne ayant un tel passé est assurément quelqu’un en qui la nation entière aura confiance, capable d’établir une destinée que les être humains du monde entier ne pourront s’empêcher de suivre.

Cela, dans quel genre de situation ? Alors que votre nation est confrontée à des problèmes insolubles en des temps misérables et cruels, si vous prenez l’initiative de les résoudre au péril de votre vie, ce moment sera inoubliable à jamais.

Plutôt que ce que vous avez accompli pour vous-même, si au cours de votre existence, vous avez fait l’expérience d’avoir à sauver votre frère, vos parents, ou d’autres personnes au risque de votre vie, et que vous n’avez pas hésité à le faire, ce genre d’expérience se présentera sous forme d’images dans votre esprit à votre dernière heure. Mais, quand bien même vous avez pu connaître des instants de bonheur centrés sur vous-mêmes et des moments précieux durant lesquels vous avez été accueillis et glorifiés par de nombreuses personnes, la réalité est que cela ne produira aucun effet à ce moment-là.

Pour ce qui est de savoir si nous étions bons, sommes devenus vrais, et avons pu nous tenir seuls devant Dieu, la vérité et le bien ne commencent ni n’aboutissent en nous-mêmes. Ce n’est que quand ces choses commencent en nous et aboutissent chez les autres, ou qu’elles commencent en d’autres et qu’elles produisent un résultat en nous, que le bien peut s’établir.

Selon le Principe, tous les êtres de l’univers doivent établir des relations réciproques de donner et recevoir.

Après une vie de don de soi, le passage vers la mort n’inspirera aucune crainte. Si nous pouvons donner tout, nous sacrifier, verser des larmes, investir notre vie, espérer pour autrui, et concentrer toute la vitalité jaillissant de notre pouls pour l’investir dans les autres, notre passé restera rayonnant.

Quand on aspire à un tel passé en considérant la nation, on en vient à la conclusion que la nation de l’espoir doit être de ce type. Quand un tel passé commence à nous manquer, on se sacrifie pour autrui et l’on peut décider à quoi ressemblera la bonté originelle à laquelle on aspire. Si quelqu’un se présente devant Dieu en disant, « comme j’ai un passé pour lequel j’ai combattu, un avenir où il sera réalisé doit naturellement exister », cela devient le fondement de sa vie éternelle.

Le passé des saints et des sages et celui des gens ordinaires sont différents. Les saints et les sages se sont attachés à vivre pour l’histoire, le monde et le futur. Les gens ordinaires, par contre, ont choisi de vivre pour eux-mêmes et de faire en sorte que le monde les serve. (31-308, 7.6.1970)

2.10.2. L’entrée dans le monde spirituel

En observant la vie humaine, dès la naissance, nous vivons tous à peu près de la même façon. En avançant en âge, devient-on plus faible ou plus fort ?

Quand vous avez pris conscience de votre identité et pris une résolution, mais que celle-ci s’étiole graduellement après dix, vingt, trente ans et quand vous atteignez le troisième âge à travers la cinquantaine, la soixantaine et vos 70 ou 80 ans, c’est un problème. Comme l’environnement nous influence, la détermination faiblit. Tout mouvement a tendance à ralentir graduellement, tout comme dans le monde de la dynamique, quand une force exerce une action, elle décroît en conséquence.

Aussi, en électricité, un apport d’énergie peut faire tourner un moteur, mais à mesure qu’il continue à tourner, le mouvement perd en puissance et finit par s’épuiser.

Pour cela, nous ne pouvons rester immobiles dans l’existence. Il nous faut continuer à bouger tout au long de notre vie, que cela nous plaise ou non. Nous ne pouvons qu’aller de l’avant. Mais même lorsque nous bougeons, est-ce dans la bonne ou la mauvaise direction ? Il y a de nombreuses façons de le faire.

Dans quelle direction les êtres humains doivent-ils rouler ? Nous roulons sans nous en rendre compte. En vivant comme une pierre qui roule risquant de percuter un rocher, ou d’être entraînés par le courant des eaux usées, nous sommes en grave danger. Quel malheur ! Quelle instabilité ! C’est un problème. Une fois que vous entrez dans le monde spirituel, vous ne pouvez plus établir de relations réciproques dans les limites de l’espace et du temps comme nous les percevons avec nos sens humains. Ce monde-là transcende le temps et l’espace. (141-270, 2.3.1986)

Que se passe-t-il quand nous entrons dans le monde spirituel ? Vous avez votre propre niveau spirituel. Chacun a un certain niveau spirituel, à l’intérieur d’une certaine échelle graduée, comme les degrés. Puisqu’il en est ainsi, même ceux qui ont été bénis se séparent à leur arrivée dans l’autre monde. Pourquoi ? Parce que le niveau spirituel de chacun est différent. (194-62, 15.10.1989)

Que deviendrez-vous dans le Royaume de Dieu ? Ambassadeur ou coursier à l’ambassade ? Devenez ambassadeur. Ce n’est pas facile. Face à une menace de mort, il est la première victime.

Nous savons que le monde spirituel existe. Son existence est plus certaine que celle d’ici-bas. De quelle sorte de monde s’agit-il ? C’est un monde où tout est possible, pourvu que Dieu l’approuve. (107-56, 20.1.1980)

Avez-vous un cadeau à apporter à votre arrivée dans le Royaume de Dieu ? Dans cette situation, alors que les martyrs seront alignés devant vous, pourrez-vous déballer vos paquets devant eux ?

Combien de souffrances l’Église de l’Unification et vous-mêmes avez-vous traversées ? Comment prétendre vivre pour la nation et le monde sans savoir faire face à de telles situations ? J’ai souffert, mais je ne considère pas cela comme de la souffrance. C’est naturel. Nous avons encore du chemin à faire.

À votre arrivée dans le monde spirituel, vous devez pouvoir déballer vos paquets et dire : « Voilà le cadeau que j’ai préparé durant ma vie entière, aussi acceptez-le s’il vous plaît ». Vous ne pouvez aller dans le Royaume de Dieu sans aucun cadeau, n’est-ce pas ? Si les femmes qui se marient apportent une dot à leur nouvelle famille, comment pourrait-on aller dans le Royaume de Dieu les mains vides ? (32-71, 21.6.1970)

Si vous n’êtes pas indépendant, vous ne pourrez entrer dans le monde spirituel. C’est un monde en soi, avec ses nations, tribus, familles et individus. Sans l’indépendance vous permettant de vous présenter comme un individu absolument indispensable là-bas, vous n’aurez pas votre entrée dans le Royaume de Dieu. Soyez si indépendant que vous puissiez vous dire absolument nécessaire à vos familles et tribu. Ce n’est qu’en étant capable de vous prévaloir de cette indépendance, que vous pourrez être admis dans le Royaume. (19-45, 24.12.1967)

Dans le monde spirituel, la terre est comme un grain de poussière. Le monde spirituel est extraordinairement vaste. C’est un monde infini qui transcende le temps et l’espace. Il vous suffira d’appeler « quiconque a vécu sur la terre avec tel et tel cœur à une certaine époque, montrez-vous ! » Cette personne apparaîtra à la seconde même. Il s’agit d’un monde où les sensations intuitives deviennent réalité.

Vous pourriez sans problème offrir un banquet pour un million de convives à la fois. Vous n’auriez qu’à dire, « je souhaite partager avec tous cette joie d’un amour idéal en organisant un banquet où les femmes seront habillées de telle et telle façon et les hommes avec tel et tel costume et cela dès à présent ! », aussitôt dit, aussitôt fait. Les repas et les fruits ne poseront aucun problème, ils apparaîtront instantanément selon vos souhaits en un instant. Si tout le monde est rassasié, que deviendront les restes ?

Il n’y a pas de cuisine, là-bas. Vous n’avez pas le moindre souci à vous faire. Il n’y existe pas plus d’usine d’alimentation que de voitures. Il y a des fleurs variées. Vous pouvez créer autant de maisons que vous voulez pour répondre à votre niveau d’amour. (224-105, 23.11.1991)

Quand les gens ordinaires pensent à leur passé, il est sombre, mais quand les saints pensent au leur, il est rayonnant. Quelle est cette lumière ? Elle n’est pas pour eux, mais elle a le pouvoir d’engendrer la nation de l’espoir. Pour cela, si le Royaume de Dieu de l’espoir existe, il doit commencer avec eux. Voilà ce qu’est le Ciel.

Le long du chemin que vous vous tracez dans l’environnement hostile de ce monde déchu, vous vous attendez à des hauts et des bas, tout en planifiant votre vie selon vos désirs ; vous dites que vous suivrez ce chemin-ci un an, et ce chemin-là l’année suivante, ou cet autre chemin pendant dix ans, et cet autre encore pour les dix ans qui suivent. Si vous connaissez des hauts et des bas centrés sur vous-mêmes, au moment de sceller votre destin final, ce dernier sera lié à tout ce que vous aurez fait pour sacrifier les autres à votre propre cause. (31-308, 7.6.1970)

Vous êtes-vous déjà déterminés à suivre ce chemin même jusqu’à soixante-dix, quatre-vingts ans ou même jusqu’à la mort ? Sur votre lit de mort, vous devez pouvoir dire : « J’ai illuminé le passé de cette façon, et fait telle et telle chose dans le présent. Voilà ce que je voulais faire à l’avenir, mais je suis en train de mourir. Alors, faites-le en mon nom. » Il ne faut pas vous contenter de paroles en l’air. Les gens devraient s’accrocher à vous et dire en pleurant : « Ne nous quitte pas ! Ne nous quitte pas ! » (73-116, 16.8.1974)

2.10.3. Formalités requises pour l’entrée dans le monde spirituel

Où obtenez-vous le certificat qui vous permet de dire, « Voilà ce que je suis devenu, voilà ce que j’ai fait. Ce certificat atteste de mes victoires » ? Ce n’est pas vous qui allez émettre ce certificat. Qui le délivre, alors ? C’est Satan. Dieu ne peut pas le délivrer. Vous devez obtenir le certificat de victoire de Satan.

Jésus le savait très bien. Aussi, en entamant son ministère public de trois ans, il a appelé Satan et l’a combattu durant 40 jours pour lui faire rédiger le certificat. Ce furent les trois grandes tentations. Comme Jésus y a résisté victorieusement, Satan a déclaré : « tu es victorieux au niveau national, je n’ai donc pas d’autre choix que de rédiger le certificat. Sinon, je devrai céder immédiatement mon territoire tout entier au côté du Ciel. »

Vous devez donc, tout d’abord, obtenir de Satan son certificat, puis en recevoir un autre de Jésus. Et enfin, il vous en faut également un de Dieu. Ces trois certificats vous sont nécessaires. (15-121, 3.10.1965)

2.11. Ce qui devient clair après la mort

Si vous entrez en contact avec le monde spirituel par la prière, vous réaliserez que les esprits y travaillent très dur pour rapprocher leurs descendants du Ciel. Et pourtant ici, il arrive que certains parlent en mauvais termes de leurs ancêtres et se contentent de vivre égoïstement.

Vous ne saurez cela qu’après votre mort. Si vous doutez de la véracité de mes dires, mourez et vous verrez. S’il était possible de mourir et revenir à la vie, ce serait bien, mais une fois mort, c’est la fin. C’est pourquoi il est dit que quand le révérend Moon de l’Église de l’Unification menace, il le fait de manière épatante, une façon élégante et inimitable de menacer. Mais soyez attentif à ce qui vous attend après la mort. Je ne dis pas cela parce que je n’ai pas d’autre sujet à aborder. (22-338, 11.5.1969)

Où découvrir l’amour suprême de Dieu ? Pas dans un palais. Le moyen d’occuper l’amour suprême de Dieu se trouve au fond de l’enfer, où vous versez votre sang jusqu’à en mourir. Quand j’étais dans les geôles communistes, le monde spirituel témoignait aux gens sans même que je dise un mot. C’est pourquoi j’avais des disciples résolus à tout faire pour moi au péril de leur vie. En pareil cas, si j’avais été un criminel, il m’aurait été facile de m’évader de prison. Dieu travaille avec vous dans une telle situation. (91-175, 6.2.1977)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires sont les bienvenus

Sélection du message

Cheon Seong Gyeong Introduction

천 성 경 Cheon Seong Gyeong Au commencement, Dieu a créé le monde par la Parole. Il a créé en infusant son cœur, son amour, sa vie et...

Articles les plus consultés