
Livre V
La vie sur terre et le monde spirituel
Chapitre VI
La position du monde spirituel et nous
1. Les fruits de la vie et l’esprit divin
Notre vie ne dure qu’un moment. Elle nous
fait monter et descendre entre l’échelle de l’éternité et un moment. Quand ceci
est étendu, c’est à l’infini. D’un autre côté, s’il y a une courbure, à partir
de ce point, un nouveau ciel et une nouvelle terre se déploient. Comme sur une
échelle, on monte et on descend.
Vos ancêtres reprennent historiquement vie à
travers vous, ils reprennent vie dans les traits de vos visages. Quelle durée
peut bien avoir l’histoire ? Plusieurs centaines de milliers d’années,
dit-on. Tout ce long cours ardu pour arriver à créer une personne : vous.
Pour arriver à créer un tel individu, de la famille Kim par exemple, une
myriade d’ancêtres sont venus, puis repartis. Nous sommes donc les fruits de
l’histoire humaine.
Voudriez-vous que ces fruits aient un gros
trou parce qu’ils ont été mangés par les vers ? Aimez-vous les pommes dont
les pépins foncés tombent aisément quand vous les coupez en deux ou les pommes
dont les pépins sont collants ? Si on vous ouvre en deux, vous pensez
qu’une graine très mûre va en sortir ? Êtes-vous sûrs que votre deuxième
génération deviendra un fruit céleste ? Si on vous ouvre le cœur en deux,
pensez-vous qu’une Église de l’Unification bien mûre va en jaillir ?
Cela vous irait-il de laisser le fruit
substantiel de 6 000 années tomber sans être à terme, tel un fruit qui
tombe de l’arbre ? Allez-vous vous faire du souci, si le vent souffle un
peu plus fort, et dire : « Oh la la, mais on dirait que je vais
tomber ; encore un peu plus de vent, et je tombe. Père, ne me secoue pas,
épargne-moi. » Il y a des gens comme ça, ici. D’un autre côté, il doit y
avoir un groupe qui dira, « Père, même si tu me frappes avec une hache et
que tu secoues l’arbre autant que tu en as envie, jamais je ne tomberai. »
À quel groupe appartenez-vous ? Êtes-vous de ceux qui s’inquiètent du vent
qui souffle ? (Non.) Quoi, alors ? (Nous appartenons au groupe qui ne
tombe pas, même si l’arbre est secoué). Au groupe qui ne tombe pas, même si
l’arbre est secoué ? (46-155, 13.8.1971)
Nous savons que les grands moments de la vie
humaine sont la naissance, le mariage, et la mort.
Pour qu’un individu grandisse et porte des
fruits après sa naissance, il ou elle doit avoir un compagnon de vie, avec qui
il fera ensuite son chemin jusqu’à son dernier jour. Pour un pays, c’est
pareil. Un pays a aussi sa période pour jeter ses bases, puis sa période de
prospérité. La période qui suit aura toujours des airs de crépuscule.
Lorsqu’un individu devient un esprit vital,
il doit avoir un contenu qui permet à la vie de porter ses fruits en lui. Sans
cela, même si le temps de porter des fruits est venu, il ne pourra pas en voir
la réalisation.
Voilà pourquoi nous avons à triompher de
notre environnement. Il nous faut en outre hériter de toutes les conditions qui
peuvent porter du fruit, et avoir en nous-mêmes l’énergie pour générer ces
fruits. Alors seulement pourrons-nous fructifier pour devenir un fruit
bénéfique pour le progrès d’un nouveau cours de l’histoire et de la société
humaine
Après être venus à la vie, les gens doivent
pouvoir surmonter les circonstances par eux-mêmes. Et ce n’est pas tout. Il
leur faut passer par un processus qui leur permette d’hériter une nouvelle vie
et d’en tirer du fruit un jour. Il faudra ensuite pouvoir amener les effets et
les résultats désirés. Par exemple, à l’instar des graines qui ont été semées,
ont germé, ont fructifié, puis sont récoltées par leur propriétaire et
accumulées dans l’entrepôt, on doit passer par un processus permettant d’être
récolté dans un certain but.
Alors, tâchez de ne pas oublier que vous êtes
en position de devoir, en vous-mêmes, consolider les conditions intérieures qui
vous permettront d’hériter ces espoirs et ces souhaits. Puis, en prenant ces
conditions pour centre, vous devez à nouveau vous ajuster à l’environnement
extérieur. Il ne s’agit pas seulement de devoir vous défendre, mais d’être
offensifs.
Voyez le plaqueminier au printemps, quand il
fleurit. Ses fleurs ne sont pas aussi colorées que d’autres. De plus, leur
couleur est identique à celle des feuilles. Un simple coup d’œil ne permet pas
de les remarquer. Les feuilles vertes sont si développées qu’on n’arrive pas à
voir le fruit. Mais quand l’été est passé et qu’arrive l’automne, leur couleur
se met à changer. Quand les fruits sont mûrs, elle vire au rouge, au-dedans
comme au dehors. Vous les voyez alors pendre de l’arbre et donner un vif éclat,
alors même que toutes les feuilles sont tombées. Pour ce qui est de l’Église de
l’Unification, en considérant les années 1970 comme la période où les fruits
sont produits, tous les éléments comparables aux feuilles devraient
disparaître. De même que le kaki (fruit du plaqueminier) exposé sur une branche
dénudée peut posséder la valeur de l’arbre entier, la question est de savoir si
nous pouvons devenir comme lui.
Un tel fruit n’a pas besoin de publicité. En
regardant le fruit lui-même, tout le monde peut l’évaluer à cent pour cent, à
l’intérieur comme à l’extérieur. Pour y arriver, combien d’ardeur a dû montrer
le plaqueminier, avant de pouvoir se parfaire et porter son fruit au terme de
ce processus ?
Il faut comprendre que, jusqu’à ce qu’un
fruit devienne parfait, au milieu de toutes les fleurs qui fleurissaient sur
les branches, il a souffert et fait davantage d’efforts que tous les autres
fruits. Comprenons qu’il a triomphé de toutes les épreuves de son environnement
qui auraient pu le faire tomber : il a dû subir les rigueurs de
l’environnement ou une subsistance difficile, le vent, la pluie et les orages
d’été.
Si cet arbre s’avérait incapable de porter de
nombreux fruits et n’en portait qu’un, ce fruit solitaire représenterait
l’arbre entier. Ce fruit, ayant livré tous les combats extérieurs, contiendrait
toutes les qualités intérieures de l’arbre. Seulement un tel fruit demeurera.
S’il n’y avait qu’un seul fruit pour tout l’arbre, ce fruit représenterait la
valeur de l’arbre entier. S’agissant d’un plaqueminier, ce kaki à lui tout seul
pourrait justifier la valeur et préserver l’autorité et la dignité de cet
l’arbre, à la venue de l’automne.
Si cet arbre avait arboré des fleurs et des
fruits en grand nombre, mais si tous étaient tombés et qu’il n’ait plus rien à
l’automne, rien que des branches dénudées, il serait dans un tel désarroi et
une telle misère ! Mais si, à défaut de pouvoir porter beaucoup de fruits,
cet arbre pouvait au moins porter un fruit, incomparable par rapport à ceux des
autres arbres, il serait fier de son seul fruit face à des dizaines de milliers
d’autres fruits.
Ce n’est pas les religions qui manquent à
notre époque. Le christianisme à lui tout seul présente un large éventail de
confessions. Face à cette réalité, observons l’Église de l’Unification. Quand
vient la période de produire des fruits, Dieu demande un certain fruit à
l’Église de l’Unification. Comme je l’ai dit plus haut, un arbre doit produire
de nombreux fruits. Mais si un arbre n’en produit qu’un seul, et que ce dernier
est un fruit parfait, qu’aucun autre fruit d’aucun autre arbre ne saurait
surpasser, cet arbre peut à l’automne trouver sa valeur, son autorité et sa
dignité par ce seul fruit.
De la même façon, l’Église de l’Unification
doit porter des fruits. Depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui, elle a eu ses
moments difficiles et ses tribulations, tout en avançant vers le moment
d’engranger des fruits. La question la plus importante, ici, est bien de savoir
quel genre de fruits elle va produire.
De ce point de vue, vous devez pouvoir juger
par vous-mêmes si vous avez vraiment expérimenté un printemps et un été
normaux, pour porter en automne un fruit parvenu à maturité.
Nous trouvons à l’intérieur du fruit lui-même
des branches, des feuilles, des racines, et des graines. Cueillir un fruit,
c’est comme posséder l’arbre tout entier. Ce fruit ayant de nombreuses graines,
vous voilà soudain en possession de dizaines et de centaines d’arbres.
Le fruit d’un arbre doit hériter tous les
éléments essentiels de la vie que l’arbre peut léguer, que celui-ci soit vieux
de dix ou de vingt ans. Alors seulement, un fruit parfait peut être récolté.
Pendant la période de croissance de ce fruit,
les éléments ne doivent jamais lui manquer. Il ne faut pas y toucher, pour lui
assurer une croissance continue. Depuis le jour où sa vie a commencé jusqu’au
moment où il est cueilli par le propriétaire et mis de côté dans un entrepôt,
les éléments de vie ne doivent jamais lui être refusés, pas même une seule
fois. Qu’il vente ou que l’orage éclate, en dépit de toutes les épreuves, ces
éléments ne doivent pas cesser d’être fournis. Il est important que ces
éléments essentiels soient retenus à l’intérieur, de manière consistante et
ininterrompue, du début à la fin.
De ce point de vue, en progressant sur le
chemin de la foi, vous avez certainement senti le début d’une vie nouvelle, une
extase et un nouvel espoir, qui jaillissaient en vous. Après vous être forgé la
détermination de devenir un tel arbre, une personne d’un tel caractère et un
tel être pour le monde, à compter de ce jour, tous les éléments intérieurs qui
se préparent pour la cueillette d’automne doivent être gardés sans
interruption. Sans un processus pour le consolider et y ajouter quelque chose
alors que les jours passent, un fruit parvenu à pleine maturité ne peut
apparaître. (36-10, 8.11.1970)
2. Jugement et autorisation (certificat)
2.1. Catégories de jugement
Dieu, sachant que le chemin du Principe est une voie qu’on ne peut suivre si l’on n’aime pas son ennemi, fera-t-Il mourir les êtres humains dans le jugement des derniers jours ? Non. Dieu est le parent de l’humanité. Le jugement par le feu dont il est question dans le christianisme actuel n’est pas un jugement par le feu au sens littéral. (31-167, 24.5.1970)
Entre professeurs et étudiants, il existe des
lois que les professeurs doivent respecter et des lois auxquelles les étudiants
doivent obéir. Dans l’Église de l’Unification aussi, il y a des lois qu’il me
faut observer et des lois que vous avez à observer. Vous donc, qui écoutez la
parole, êtes passibles du jugement par la parole. Si vous l’entendez mal, vous
serez jugés.
Ensuite, quelles sont les activités que nous
devrions entreprendre ? Il faut donner une substance à la parole, produire
une réalisation substantielle. Quand on n’arrive pas à passer à l’acte et à
incarner la parole, il y a un jugement de la substance. Il existe trois niveaux
différents de jugements : de la parole, de la substance, et du cœur. Nous
avons à traverser ces trois grands processus de jugement.
D’abord, les paroles du Principe seront votre
juge. Viendra ensuite le jugement de substance. Qui jugera ? Ceux qui
auront incarné la parole et travaillé dur pour évangéliser, lever des fonds et
observer les lois, vous jugeront. C’est cela le jugement. Si vous ne suivez pas
la parole, même Satan vous jugera. D’autres personnes, charnelles celles-là,
vous blâmeront. Les membres de l’Église de l’Unification auront affaire à mon
jugement, à celui des responsables et au jugement de tous ceux qui ont suivi la
volonté de Dieu dans l’Église de l’Unification.
Quel chemin allez-vous prendre ? Vous
pouvez aller à Dieu dans le monde spirituel après avoir été reconnus par les
membres de la famille dans le monde satanique, puis par notre Père. C’est notre
chemin. C’est la loi. C’est la voie à suivre. C’est la direction à prendre.
Si vous prêtez le flanc à des accusations,
ils regrouperont leurs forces pour vous accuser dans la chair. Ce sera un
jugement de substance. Pourrez-vous vous en tirez par des mensonges ? Si
vous le faites à contrecœur, c’est comme si vous ne le faisiez pas du tout. Si
vous le faites en pensant à Dieu et à notre Père, la graine sera bien protégée
à l’intérieur de son enveloppe. C’est comme une châtaigne complètement mûre à
l’intérieur de sa bogue. Si vous pensez à Dieu et à notre Père dans votre cœur,
les paroles de notre Père, les paroles de Dieu, seront la graine.
Il est essentiel que les membres de l’Église
de l’Unification soient acceptés par Dieu, par le Père et par les autres
membres de l’Église. Donc, vous devez être comme la châtaigne au moment où sa
bogue se fend et s’ouvre. Il vous faut vivre pour Dieu et pour les Vrais
Parents. C’est ce que vous avez à faire. Si vous voulez vivre pour Dieu et les
Vrais Parents quand vous irez dans le monde spirituel, votre mode de vie sur
terre doit déjà correspondre à cet idéal. Voilà comment l’harmonie se fait.
C’est pour cela qu’il vous faut passer par le
processus du redoutable jugement de substance. C’est la loi. Ce jour-là, le
fondement du cœur se fera automatiquement. Quand vous étiez en plein effort
d’évangélisation ou de vente de charité, pourquoi étiez-vous persécutés et
accusés en faisant cela ? C’était pour restaurer, pour découvrir le cœur
que vous n’aviez pas. C’était pour découvrir le cœur dont vous étiez dépourvus.
Pour découvrir l’amour. C’est arrivé pour que vous deveniez capables d’aimer
ceux qui font ces choses contre vous.
Sans passer par ce parcours éducatif, vous
auriez beau chercher à devenir des personnes célestes, vous n’y arriveriez pas.
C’est donc cela : nous devons trouver un amour qui surpasse celui du monde
satanique. Sinon, l’accès au Royaume de Dieu nous est impossible. Il faut
chercher l’amour pour accéder à ce royaume. Devenir un être d’amour est le seul
moyen d’y entrer.
Qui seront les seigneurs du jugement cette
fois ? Ce seront Dieu, Jésus, et notre Père. Alors, mettez en pratique.
Voilà quelle tâche nous attend. C’est le mandat de Dieu. (103-236, 1979.3.1)
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