Livre IV
La vraie famille
Chapitre VIII
L’amour de vrais parents
4. L’amour parental sacrifie tout.
L’amour ne s’accomplit pas tout seul. Sans y mettre sa vie, l’amour ne se
réalise pas. Si on regarde la relation d’amour entre parent et enfant, on y
trouve un lien de vie. Et par là, tant que le lien de la vie se maintient, et
tant qu’ils ont de l’espoir dans ce lien, la relation se maintient. En dehors
du lien de vie, aucun lien d’amour ne peut se nouer. Ainsi, l’amour doit passer
par un apport du lien de la vie. Par ailleurs, plus vous aurez donné de votre
vie ainsi que de votre amour, plus vous en ressentirez la valeur. (32-15,
14.6.1970)
De plus, l’amour des parents envers leurs enfants n’est pas un amour que
l’on expérimente seulement dans la vie quotidienne ; cet amour-là jaillit en
fait, du plus profond de notre être. Les parents ont un coeur aimant ; on peut
vouloir l’oublier, mais cela est impossible ; on a beau vouloir s’en détacher,
on ne peut s’en défaire. C’est ce qui fait que les parents aiment leurs enfants
tant qu’ils sont en vie et en ont la force. En étant pleinement conscients de
ce lien de vie, les parents aiment de tout leur coeur ; c’est plus fort qu’eux.
Cet amour pour leurs enfants n’est pas le produit d’une intention délibérée : «
ah oui, ce sont mes enfants, par conséquent je vais les aimer. » ; cela va
au-delà de leur intention, et au-delà de ce lien. Ils ne peuvent s’empêcher de
les aimer, car une énergie vitale se prolonge en eux. On le ressent profondément
dans sa vie familiale. (32-15, 14.6.1970)
Et Dieu alors, quel être est-Il vraiment ? C’est un Être qui a le désir de
donner inconditionnellement pendant les siècles des siècles. Parce qu’Il est
ainsi, nous Le recherchons ; un Dieu négociateur qui donne et réclame ensuite :
« Bon, eh bien, le total fera tant », et bien, non merci. Pourquoi tout le
monde doit-Il aimer Dieu et Le suivre ? Posons-nous la question : pourquoi
aimer Dieu ? C’est parce qu’Il donne absolument tout à tous et se sent toujours
honteux, en disant : « Je ne peux Te donner que cela pour l’instant, mais
patiente, et Je te donnerai cent fois, mille fois plus que tout ça. » Il ne Se
satisfait pas de ce qu’Il a donné aujourd’hui. C’est l’Être au coeur magnanime,
capable de tout donner, en s’engageant à donner plus, plus tard. Si nous
vivions avec cet Être-là, nous serions heureux, même si nous ne vivions pas
décemment. Si nous devions manquer de nourriture, nous ressentirions en dépit
de la réalité, la stimulation d’espérer en l’avenir.
Cela veut dire qu’il y a là de la place pour une détermination nouvelle. La
mère donne mais se sent gênée. Et quand bien même l’enfant la prend dans ses
bras et s’écrie : « Maman », va-t-il seulement étreindre son corps ? Comme elle
doit être reconnaissante ! C’est un moment où ils peuvent mutuellement se
consoler et verser des larmes pour l’avenir. Ça n’a rien d’un lieu lugubre,
mais c’est un endroit d’explosion où ils peuvent croire en l’espoir du
lendemain comme une stimulation du présent et prendre une résolution et
s’encourager mutuellement dans de grandes effusions.
Ainsi, il n’y a rien de triste dans ce genre de circonstances. Seule la
sphère de l’amour procure cet espace où nous pouvons apporter une stimulation
vers l’avenir et chanter des louanges pour sa valeur au sein de cette vie.
Aussi peut-on en conclure que ceux qui vivent au sein de cette sphère d’amour
sont à l’abri des tourments. (36-291, 13.12.1970)
Les parents veulent tout sacrifier pour leurs enfants bien-aimés. C’est
être comme Dieu. Qu’est-ce que cela signifie ? Dieu ne Se donne pas pour Son
propre bénéfice. De même, les parents entendent bien vivre pour autrui plutôt
que pour eux-mêmes ; ils veulent être dans la position de Dieu, qui vit pour
l’autre.
Si Dieu disait qu’Il existait pour Lui-même, ce ne serait pas de l’amour
authentique. L’amour, la vie et l’espoir se réalisent là où les parents disent
qu’ils sacrifieront tout leur être pour leurs enfants et pour être ensemble
avec eux. (69-62, 10.9.1973)
5. L’amour des parents pour leurs enfants est absolu.
Enfant, j’observais beaucoup les nids d’oiseaux. Quand j’essayais de
grimper à l’arbre pour voir le nid, la mère oiseau me dévisageait sans cesse.
Elle était désespérée, prête à mourir. Pas seulement une fois. Je la chassais,
elle s’envolait puis revenait. En voyant cela, on ne peut nier l’existence du
pouvoir des animaux de se transcender pour protéger leurs chers petits. C’est
la même chose avec l’être humain. Vous devez pouvoir mettre votre vie dans
l’amour. Cette personne-là est une vraie personne. À quoi ressemble une vraie
personne de bonté ? C’est quelqu’un qui prend l’amour comme racine et s’efforce
de protéger ses bien-aimés au mépris de sa vie. Il y a là une bonté subjective
et la logique réciproque de la bonté peut s’y déployer. Cela ne changera
jamais. (186-18, 14.1.1989)
Emprisonné à Danbury, j’y ai vu quelque chose d’intéressant. On devait
dégager une pente chaque jour au bulldozer pour y installer un court de tennis.
C’était un travail laborieux. Quand il pleuvait, le travail était parfois
interrompu, et il fallait attendre le retour du beau temps. Au bout de quelques
semaines, les pluies avaient cessé, et quand le travail reprit, je vis un
oiseau avec sa nichée. Il avait fait son nid à trois mètres à peine de l’allée
où les détenus faisaient leurs exercices. Sa couleur était telle qu’il
échappait à un regard rapide. Les passants ne l’auraient pas remarqué.
Les coloris de son camouflage protecteur étaient une pure merveille.
Jusqu’à l’éclosion de ses oeufs, nul n’y avait prêté attention, même en
marchant tout près. Quand il était tapi, on l’aurait pris pour un caillou noir
sur le côté. Mais après la couvée, il commença à nourrir les oisillons, qui
devinrent bruyants ; sa présence attira alors l’attention.
Les gens méchants ont fait toutes sortes de choses. Mais l’oiseau
protégeait ses petits de toutes ses forces. Quand il volait et rapportait à
manger, il ne se posait jamais près d’eux. Il se posait autre part, puis
rampait jusqu’à eux. Chaque jour, il le faisait dans une direction différente.
Il modifiait ses trajets pour pouvoir protéger ses petits. Voilà comment il les
élevait. Ces derniers croissaient, mais même quand on s’approchait de trop
près, il faisait beaucoup de bruit et donnait des coups de bec. Cela voulait
dire : « On ne touche pas mes petits, même avec les yeux. » Qui lui avait
enseigné cela ? C’est la puissance de l’univers. Toutes les eaux étant au même
niveau avec l’amour de Dieu comme axe, elles peuvent avoir différentes
positions mais leur niveau ne change pas. (136-23, 20.12.1985)
Quand une abeille goûte le nectar tout en butinant les fleurs, elle creuse
avec ses pattes et le suce, avec l’arrière de son corps tourné vers
l’extérieur. Je connais bien les abeilles. Si avec des pincettes, vous tirez
sur une abeille en pleine dégustation de nectar, elle ne lâchera pas prise même
si son abdomen peut se déchirer. L’amour vrai est ainsi. Vous pouvez même y
laisser votre vie. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait de manière calculée,
si c’est rentable. Pouvoir oublier et renier votre vie, voilà le chemin de
l’amour vrai. Les parents sont sur ce chemin-là. Quant aux parents qui aiment
leur enfant, si celui-ci est en danger de mort, ils tenteront d’y aller pour
son bien. C’est le coeur des parents d’y laisser leur peau par amour. Cet amour
est l’amour vrai. Supposons que quelqu’un ait amassé une grande richesse à
force de sang et de sueur et que ce grand trésor fasse sa fierté face au monde
; or voilà que son enfant se retrouve entre la vie et la mort. Pour pouvoir
sauver l’enfant, il ne fera pas cas des choses matérielles, mais tentera de le
sauver même en sacrifiant sa propre vie. (34-161, 6.9.1970)
6. L’amour parental est sans fin.
Dans l’optique de ce qu’on appelle l’amour, où est la limite de l’amour des
parents pour leurs enfants ? Ils ne veulent pas seulement les aimer durant leur
enfance, mais tout au long de leur vie, et même éternellement. Si un lien
parent-enfant se noue grâce auquel, en aimant, ils peuvent ressentir davantage
la valeur de leurs efforts et éprouver encore plus de valeur, ce lien dégagera
une force infinie, une stimulation infinie, quelque chose d’infiniment nouveau.
(Les familles bénies et le royaume idéal, p. 1019)
L’amour maternel et l’amour paternel sont parmi les plus grandes formes
d’amour dans le monde humain. Même ceux qui ont de hautes positions dans la société
se font mener par le bout du nez par leurs enfants. L’amour des parents pour
les enfants est illimité et inconditionnel, car l’amour parental est la matrice
de l’amour. De ce fait, les orphelins qui ont grandi sans recevoir d’amour
parental, en ont une soif insatiable. Même avec un toit pour dormir et de quoi
manger, les orphelins ont toujours dans leur coeur un manque et une attente :
c’est l’amour parental. Vous êtes nés en tant qu’enfants de parents aimants, et
vous avez été élevés tout en recevant l’amour parental. Que vous soyez jeune ou
âgé, vos parents sont voués à vous aimer pour toujours. Même si des parents ont
un fils de soixante-dix ans, ils continueront à le regarder de la même manière
que lorsqu’ils l’ont élevé voilà bien longtemps ; tel est le coeur parental.
Tout en vieillissant, leurs coeurs se font de plus en plus proches, et plus ils
ont de responsabilité pour leur fils, plus leur préoccupation pour ce fils
s’élargit. Cela est évident : on s’aperçoit combien les parents sont liés à
leurs enfants dans la société. (Les familles bénies et le royaume idéal, p.
1020)
Pour leurs enfants bien-aimés, les parents en voient de dures, mais ils ne
ressentent pas la douleur. Pourquoi ? Parce qu’ils les aiment. Après avoir
ainsi tant payé de leur personne, vont-ils l’inscrire dans leur livre de
comptes ? Bien sûr que non, voyons ! Ils se rongeront plutôt les sangs de ne
pouvoir tout donner. C’est la même chose pour ces dames ici, n’est-ce pas ?
Quand vous allaitez votre bébé et qu’il n’a pas envie de téter, cela vous
inquiète. Or ce bébé est bel et bien en train de pomper votre substance, on
dirait ? En un sens, c’est le numéro un de tous les voleurs, vous ne trouvez
pas ? Qu’importe, la mère s’inquiète quand le bébé ne tête pas. Pourquoi
l’aime-t-elle donc tellement ? C’est la loi de l’amour qui veut cela. (Les
familles bénies et le royaume idéal, p. 1021)
En voyant son bébé lui dévorer les seins gorgés de lait, la mère ressent de
l’amour. D’autre part, en l’embrassant, elle sent que toute l’atmosphère
devient bonne car le ciel et la terre entrent dans un état de paix ; son propre
bonheur viendra plus tard. Même si ce bébé est un garnement, le coeur de la
mère ne se lasse pas : elle accepte, bien plus, elle encourage son
comportement. Aussi les parents peuvent-ils aimer leurs enfants sans limite.
Dans un sens, le bébé est un ennemi qui vide littéralement sa mère de son sang
et de sa chair. Mais quelle mère aurait ce genre de pensées ? Aucune. Cela
signifie que l’on découvre un tas d’expériences nouvelles grâce au bébé, par
exemple, une nouvelle stimulation d’espoir pour la mère et le père. Dans ces
occasions, quelque chose se met en place. Ce statut n’est pas quelque chose
dont on se départit arbitrairement. (Les familles bénies et le royaume idéal,
p. 1021)
7. L’amour parental est le critère et la tradition de toutes les formes
d’amour.
L’amour parental surpasse tout. Ceux qui ont pu évoluer vers une plénitude
harmonieuse, motivés par cet amour, arrivent à comprendre ce qu’est vraiment
l’amour. En aimant leur père et leur mère, ils apprennent de leurs parents ce
qu’est l’amour entre deux personnes. Cela devient pour les enfants une joie
sans égale. L’expérience de l’amour parental n’est possible qu’en ayant des
parents. À quoi devrait ressembler l’amour entre les enfants ? Qui
devraient-ils prendre comme modèle pour aimer ? Les frères et soeurs doivent
s’aimer les uns des autres comme leur père et leur mère se sont aimés. De qui
apprenons-nous l’amour ? De nos parents. (Les familles bénies et le royaume
idéal, p. 1018)
Les enfants doivent pouvoir dire à leurs parents : « Il n’y a pas plus grand
en ce monde que papa et maman. Si quelqu’un peut représenter Dieu, c’est bien
vous ! » En voyant le coeur et l’amour immuable entre leurs parents, les
enfants diront : « Apprenons de cet amour pour arriver à nous unir nous aussi.
» Je crois alors qu’une famille idéale peut se réaliser. Quand un enfant
grandit et atteint la puberté, il se met en quête d’un partenaire avec qui
s’unir de coeur et d’esprit. Ceci ne peut se faire que par le mariage. Un même
chemin conduit donc l’homme et la femme à se respecter l’un l’autre au plus
haut point en s’efforçant d’établir le critère d’amour et de coeur.
Vous devez avoir une famille où la mère et le père peuvent s’unir avec le
coeur et l’amour de Dieu, et où les enfants héritent de leurs parents pour
s’unir avec ce même coeur et ce même amour. Il est dans l’ordre et la tradition
de l’amour, que celui en position d’aîné représente les parents. Il se sacrifie
en aimant ses frères et soeurs cadets, axé sur l’amour parental. La position
d’aîné porte en elle la responsabilité de souffrir plus que ses frères et
soeurs. De même que pour la position de parents : souffrir plus que les enfants
et pour leur bien, tel est le chemin parental. Si, dans l’intérêt de leurs
enfants, les parents ne désirent pas quitter un endroit où des larmes sont
versées, les enfants seront prêts à suivre ce même chemin.
Quand vous ne faites qu’un avec Dieu, vous passez alors par toutes sortes
de niveaux. Ainsi, dans l’amour fraternel, il est essentiel que les aînés
aiment leurs cadets de la même manière que les parents aiment leurs enfants.
Dans une famille qu’unit un tel amour, l’amour familial peut s’épanouir. Cela
peut aussi se transformer en amour au niveau de la société, qui ensuite
progresse jusqu’à l’amour du peuple. En évoluant, vous finissez par aboutir à
l’amour au niveau mondial. Pour quelle raison recevez-vous l’amour de vos
parents ? La motivation de vos parents de s’appuyer l’un sur l’autre et de
s’aimer réciproquement rejaillit en vous. Vous comprenez ? Ainsi, quand les
frères et soeurs s’aimeront l’un l’autre en étant axés sur cette motivation,
leur amour ne changera pas. Quand vous êtes axés sur cet amour et que vous
pensez à votre voisin comme à vous-même dans la vie quotidienne, un bon climat
social s’installe alors.
La famille représente la formation, la société la croissance et la nation
l’accomplissement. C’est le processus obligatoire. Toutes les familles doivent
être rassemblées. Ainsi seulement, l’amour jaillira parmi elles. Voilà comment
l’unité se fera au plan national. La société est divisée en de nombreux
secteurs. Une société a un PDG, non ? Combien de chefs comporte un État ? Un
seul, d’accord ? Une seule personne est responsable. C’est la garantie de
l’unité ; seule la taille s’accroît. Ne faire qu’un tout en se divisant à
l’infini comme cela, tel est le principe du fondement des quatre positions.
(Les familles bénies et le Royaume de Dieu idéal, p. 917)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires sont les bienvenus