jeudi 25 février 2021

Le coeur des parents qui veut tout donner

Livre IV

La vraie famille

Chapitre VIII

L’amour de vrais parents

1. Le coeur des parents qui veut tout donner

Les parents qui ont eu des enfants et les ont élevés doivent le savoir : ils veulent recevoir des bénédictions et ressentir le bonheur à travers leurs enfants, qu’ils chérissent. D’autre part, s’ils ont un niveau qui leur permet de recevoir joie et bénédiction, ils veulent le transmettre à leur descendance pour l’éternité. Même les êtres humains déchus ont dans leur coeur un désir et un espoir ardents que leurs enfants grandissent pour devenir de bonnes personnes : suivis en exemple, admirés dans toutes les nations et vénérés à travers les âges. Jour et nuit, les parents s’inquiètent et ont à coeur de protéger leurs enfants du mal.

Le coeur des parents est fait ainsi, même celui des parents déchus. Le coeur empressé de la mère qui porte son bébé sur son sein pour l’allaiter, alors que l’enfant fait ses besoins et sent mauvais, ressent un amour qui lui fait oublier toutes ces contraintes. Voilà un exemple du coeur parental.

Si même des parents déchus font preuve de tant d’amour pour leurs enfants, combien le coeur de Dieu doit être fervent ! Lui qui voulait aimer Adam et Ève avec un coeur originel ! Vous tous, pensez-y. Quand vous embrassez et élevez un bébé, que vous lui chantez des berceuses au lit et soupirez : « Pourvu que la vie lui sourit ! »

Tous les parents ont un tel coeur. Si inaptes et incompétents soient-ils, si leur enfant en vient à avoir un handicap, leur coeur souffrira atrocement jusqu’à se briser ; si une solution est trouvée, la joie n’aura d’égale que la peine ressentie. Quand le coeur des parents déchus est ainsi, quelle intensité doit avoir le coeur de Dieu ! (20-209, 9.6.1968)

Quant aux parents, si leur fils devait commettre un crime et aller en prison, ils lui pardonneraient en pleurant et en essayant de l’aimer, au lieu de dire : « Espèce de vaurien, c’est bien fait pour toi. » Tel est l’amour parental. C’est ce qui fait tout le prix de l’amour parental. Si le fils est condamné à mort et si sa mère est au courant de son exécution imminente, elle s’en lamentera amèrement. Elle serait prête à prendre tous les risques et à donner sa vie s’il y avait un moyen de sauver son fils, même s’il fallait modifier toutes les lois du monde.

Tout le prix de l’amour parental réside dans son aspect immuable. Le coeur des parents est d’être prêt à risquer leur vie pour leurs enfants, se frappant le corps et le perdant à force de sacrifices. (91-148, 6.2.1977)

Des parents aimants iraient-ils tenir une comptabilité de l’amour pour leurs enfants et dire : « On s’est donné beaucoup de mal pour t’acheter cette paire de chaussures et ces vêtements il y a quelques jours, et cela nous a coûté… je vais te le dire au centime près. » ? Les parents qui aiment leurs enfants, veulent les traiter encore mieux que des princes et des princesses des palais du monde entier. Avec ce coeur, ils leur disent : « Désolés, c’est tout ce que nous avons, même si nous faisons tout notre possible. » Les parents ont à coeur de donner ce qu’il y a de mieux. Voilà ce qui nous émeut dans l’amour parental. Vous tous devez bien savoir cela.

Même lorsque les parents donnent, ils ont l’impression que quelque chose manque ; ils aiment, et pourtant ressentent qu’il y a encore de l’amour qui n’a pas été donné. Ils veulent donner plus ; et même après avoir donné plus à leurs enfants, ils ne sont pas satisfaits. C’est parce que les parents ont un tel coeur qu’il y a en eux une essence qui participe de l’amour éternel. À la base de l’amour, il y a ce mobile originel. (60-84, 6.8.1972)

S’agissant de leurs enfants, les parents voudront leur donner le meilleur de ce qu’ils ont. Le coeur des parents est ainsi, car ils ressemblent à Dieu. Alors, quel genre de personne est Dieu ? Dieu est un Être qui veut donner ce qui est plus précieux que Lui-même à ceux qui deviennent vraiment Ses enfants. (56-147, 14.5.1972)

2. Les parents ont à cœur que les enfants les dépassent.

Si je demande à ceux d’entre vous ici qui sont d’âge moyen ou un peu plus : « Dans votre jeunesse, quand vous cherchiez votre conjoint, vouliez-vous avoir quelqu’un d’aussi bien que vous ou bien meilleur que vous ? », vous donnerez tous la même réponse. Vous direz « Quelqu’un de meilleur », et non pas quelqu’un d’aussi bien. Demandez à n’importe qui, que ce soit en Orient ou en Occident, vous arriverez à la même conclusion. De plus, vous ne trouverez pas de parents aimants qui voudraient avoir des enfants moins bien qu’eux-mêmes.

Supposons un beau jeune couple qui se marie et a son premier bébé ; or le visage du bébé est très loin d’avoir la beauté des traits de ses parents. Cependant, plus on fera des louanges sur l’apparence du bébé, plus les parents en seront heureux.

Le coeur parental est tel que, même la plus jolie femme sera heureuse si quelqu’un lui dit, en la voyant porter son bébé : « Oh la la, il est des millions de fois plus beau que sa mère. » Cela signifie qu’elle est des millions de fois moins séduisante. Mais aucune mère ne va protester en écoutant cela : « Quoi ? Des millions de fois plus beau à voir que moi ? Alors moi, je suis des millions de fois plus laide, c’est ça, hein ? » Au contraire, elle débordera d’une joie incontrôlable. Tel est le coeur d’une mère. De qui tient-elle ce coeur, selon vous ? La mère n’est pas un être causal, elle doit bien avoir une origine.

Une famille où les voeux de réussite pour le fils seraient moindres que pour le père, serait vouée au déclin.

Si le père est le président d’un pays mais que le fils fait peu de choses en comparaison, si cette tendance se maintient encore quelques générations, cette famille s’éteindra peu à peu. À la fin, ils seront réduits à devoir chercher un endroit où se cacher. Ainsi, quand le fils dit au père : « Je ne dois pas faire moins bien que toi, n’est-ce pas ? » le père dira-t-il : « Espèce de vaurien ! » ou au contraire : « Parfaitement exact » ? Il choisira la deuxième réponse. (41-283, 17.2.1971)

Quand des parents établissent leurs successeurs et leur donnent la responsabilité de la famille, ils ne choisissent pas quelqu’un qui leur soit inférieur. À quoi est-ce dû ? C’est qu’absolument aucun parent ne pense que son enfant est incapable d’être meilleur que lui. On peut en dire autant pour une nation. Les dirigeants d’un pays voudraient des successeurs qui dirigent le pays mieux qu’eux. Que ce soit dans la famille ou la nation, on doit souhaiter que la succession soit meilleure à tous points de vue. Il y a là une demande qui tend vers l’éternité et transcende les vicissitudes de l’histoire.

Si l’amour parental est destiné à durer pour toujours, quelqu’un doit en hériter la tradition. La succession va manifestement aux enfants. Il nous faut les former à devenir les héritiers d’une telle tradition.

Nous avons aussi besoin d’une méthode pour porter cette tradition vers de plus hautes valeurs. Chaque génération doit saisir l’importance de la tradition existante, non seulement pour en hériter, mais aussi pour la développer vers l’avenir. Toujours est-il qu’une tradition ne peut vraiment perdurer que dans de vraies familles avec des parents ayant un brûlant espoir d’être surpassés par leurs enfants. Les parents dont le désir est si ardent n’auront de cesse d’exhorter leurs enfants et de veiller sur eux.

De tels parents, qui brûlent de voir ce jour où leurs enfants les surpasseront, donneront le meilleur d’eux-mêmes afin de pouvoir leur préparer le meilleur environnement possible. Ces parents sacrifieront tout pour le bonheur de leurs enfants, les forçant même parfois à aller dans la direction qui les rendra meilleurs qu’eux. Ces parents seront comblés de voir leurs enfants les dépasser. Les femmes portant des enfants qui leur sont inférieurs, se sentiront honteuses en allant aux Cieux. Tâchez d’aimer vos enfants plus que vos parents ne vous ont aimés. Quand les enfants auront cette même pensée, le monde de l’amour surgira, et le Royaume de Dieu se réalisera. (Les familles bénies et le royaume idéal, p. 1007)

3. L’amour parental, immuable à tout jamais

D’où la cause première de l’amour des parents pour leurs enfants tire-t-elle sa source ? Entre l’homme et la femme, l’amour est variable. Or, l’amour que les parents portent aux enfants nés de ce lien conjugal est immuable. Pourquoi ? Parce que l’amour parental n’a pas pris sa source dans l’amour conjugal. L’amour immuable n’a pas son origine dans le lien horizontal entre mari et femme, mais doit sans nul doute remonter à la source d’un flot vertical. Qui en serait le partenaire sujet vertical ? Nous l’appelons Dieu. L’amour vertical n’est pas un amour que le mari et la femme peuvent avoir à leur guise ; devant cet amour vertical, ils ne peuvent se tenir dans une position où ils aiment quand ils le désirent, et n’aiment pas quand ils n’en ont pas envie.

Ils ne peuvent rompre ce lien, même en essayant. Un lien horizontal ne peut pour ainsi dire pas y toucher. Ainsi, l’amour des parents pour leurs enfants est éternellement immuable.

Dans la société démocratique actuelle, emportée par la déferlante de l’individualisme, les enfants disent que le nouvel âge et l’ancien temps sont sur des niveaux différents et ils changent de cette façon ; mais malgré tous ces grands discours sur l’ancien temps et les modes actuelles, le coeur des parents ne dit pas pour autant : « Toi, tu fais comme ceci, eh bien moi je fais comme cela. » L’amour parental n’est pas comme ça. De même pour les animaux. En aimant leurs petits, ils transcendent leur vie. (48-155, 12.9.1971)

D’où est venu cet amour parental ? Si le moi est un être résultant en rapport avec l’Être premier, cet amour a surgi d’une certaine force de cet Être. Nous-mêmes, en tant qu’êtres humains, ne pouvons y toucher. Avez-vous jamais entendu quelqu’un en appeler à la révolution de l’amour entre parents et enfants ? « Soyons l’avant-garde de la révolution ! »

Supposons que certains parents aient avancé l’idée d’une révolution de l’amour parental, et d’une réinvention de l’histoire humaine en disant : « Bon, nous sommes parents, mais nous n’aimons pas nos enfants. » Or, à peine le cordon ombilical de l’enfant coupé, l’affection jaillira d’elle-même de leur coeur. Chaque forme de vie, quel qu’en soit le niveau, ne peut s’empêcher d’aimer sa progéniture.

Quand on voit les parents pousser l’amour de leurs enfants jusqu’à donner leur propre vie pour leur servir de marchepied, c’est bel et bien l’amour parental qui tend le plus vers l’immuabilité éternelle. Dans la quête d’absolu, l’amour parental n’est peut-être pas absolu comme tel, mais pour l’être humain, il peut en être la pierre de gué la plus proche. Il ne saurait y avoir d’autre tremplin. D’ailleurs, si on se penche sur l’histoire de la société humaine, je me demande si ce n’est pas devenu un tremplin éternel. D’où est venu cet amour parental ? On ne l’apprend pas par les conseils de son père, ni par les sermons de son conjoint ; cela ne vient pas non plus de sa propre décision d’aimer. Ça se passe naturellement. L’amour entre en scène quand les choses se passent ainsi naturellement (48-156, 12.9.1971)

Quand on analyse l’essence de l’amour, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de révolution dans l’amour. L’amour des parents pour leurs enfants est du domaine de l’amour vrai. C’est pourquoi le coeur ne change pas : tel était le coeur des ancêtres de l’humanité en aimant leurs enfants, tel est le coeur avec lequel nous, leurs descendants de plusieurs milliers d’années, aimons nos enfants. De plus, dans plusieurs millénaires, le coeur de nos descendants pour aimer leurs enfants sera le même. En amour, il n’y a ni progrès ni fin. L’amour vrai est quelque chose de pur qui n’a point besoin de révolution. Alors, quel genre d’amour est l’amour de Dieu ? S’Il établit certains êtres dans la position de modèle absolu, reconnaît leur existence et les aime, cet amour-là n’a plus besoin de révolution. (18-12, 14.5.1967)


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