
Livre V
La vie sur terre et le monde spirituel
Chapitre IV
Le Royaume de Dieu
3.1.4. Vivre pour les autres
Si vous avez cinquante ans et avez vécu pour
l’univers et la loi céleste durant vingt-cinq ans, vous pouvez aller dans le
Royaume de Dieu. Vous pouvez passer dans l’autre monde et vivre dans une bonne
sphère du monde spirituel. Mais ceux qui ont vécu leur vie entière centrés sur
eux-mêmes vont dans la patrie originelle du mal - l’enfer – au lieu de la
patrie originelle du bien, quels que soient leurs sentiments. Vous devez vous
rendre à l’évidence et liquider votre vie passée d’égoïsme. Faites des efforts
dans ce qui vous reste à vivre, et consacrez-vous à l’ensemble, le pays, le
monde, le Ciel, la terre et Dieu. Faites-le et vous avancerez vers le monde
idéal de Dieu, pas vers l’enfer. (78-119, 6.5.1975)
J’ai fait l’expérience de la réalité du monde
spirituel plus que quiconque. Le monde spirituel est ma spécialité, mon domaine
de compétence particulier. Où la structure du monde spirituel a-t-elle sa
source ? Le Ciel est un monde structuré autour du principe de l’altruisme.
Voilà notre patrie originelle.
Nous sommes destinés à aller dans le monde
spirituel, que cela nous plaise ou non. C’est un fait de la vie. Tel un
voyageur, nous approchons à grands pas de notre destination. La question qui se
pose alors est de savoir si nous avons vécu davantage pour les autres ou pour
nous-mêmes. En fonction de cela, ceux qui ont vécu davantage pour les autres
iront au Ciel et ceux qui ont vécu de manière opposée iront en enfer. Votre
situation actuelle vous empêche peut-être de croire à cette formule fondamentale,
mais quand vous mourrez, vous comprendrez clairement.
Dans sa providence, Dieu S’est employé à
sauver l’humanité par la religion. Par conséquent, plus une religion est de
dimension élevée, plus son enseignement doit épouser le but et le principe de
la patrie originelle : l’idée de sacrifice et de service ne peut
qu’imprégner ses préceptes.
De ce fait, on ne peut nier que Dieu ait mené
Sa providence à travers l’histoire et la religion. À la lueur de ces principes,
nous en venons à la conclusion qu’une religion qui essaie de servir les autres
religions se développera, alors qu’une religion qui crée des problèmes dans le
monde, tout en essayant de prendre la position dominante de façon égoïste, est
vouée au déclin. (74-51, 27.11.1974)
Le Ciel est un monde d’amour. C’est le monde
qui existe pour Dieu, l’Être central. C’est le monde où l’on vit pour Dieu. (98-35, 8.4.1978)
3.2 Le style de vie qui mène au Royaume de
Dieu
3.2.1. Notre position
En créant le genre humain, Dieu entendait le
faire participer à Son amour. Les êtres humains devaient commencer leur vie
dans l’amour de Dieu, croître et mûrir dans le giron de Son amour, fonder une
famille et devenir l’incarnation parfaite de l’amour en se reliant à l’amour du
monde. Ce faisant, ils revenaient dans le sein de l’amour de Dieu. Tel devait
être le chemin de la vie.
La chute a détruit cela de fond en comble. La
relation entre Dieu et l’humanité a été complètement brisée. Un fossé si grand
s’est creusé que, quelle que soit leur ardeur pour revenir vers Dieu, les gens
n’y arrivaient pas, et, quels que soient les efforts de Dieu pour venir vers
les êtres humains, Lui non plus n’y parvenait pas. Un mur et une frontière ont
été créés. Ce mur, Dieu ne pouvait le franchir, et les personnes qui servaient Dieu
comme leur parent n’y arrivaient pas non plus.
Ce mur s’est mis en travers de l’esprit et du
corps de l’individu. Ce mur s’est aussi dressé entre maris et femmes. De tels
murs se sont aussi élevés dans la famille, la tribu, le peuple, la nation, le
monde et entre le Ciel et l’enfer dans le monde spirituel. Bien que Dieu habite
un lieu glorieux qu’on appelle le Ciel, sans éliminer ce mur, jamais les êtres
humains sur terre ne pourront franchir ces limites qui les emprisonnent.
C’est la tragédie de la vie humaine sur
terre. Comment en sortir? Alors que l’être humain est sensé vivre en servant
Dieu comme son parent et être guidé par Lui dans tous les aspects de sa vie,
soit les gens ne savent même pas si Dieu existe, soit ils déclarent que,
définitivement, Il n’existe pas. On en est venu à des propos radicaux :
« Dieu n’existe pas Dieu est mort », voilà ce qu’ils ont proclamé.
Nous vivons dans cet environnement tragique dont l’exigence est :
« Éliminons Dieu de la société humaine » (135-267,
15.12.1985)
3.2.2. Cas où vous ne pouvez pas entrer dans
le Royaume de Dieu
Qu’est-ce qui doit nous motiver : la
volonté de Dieu ou notre volonté à nous ? Le moi ne doit pas être la
motivation. Mais dans de nombreux cas, les êtres humains tirent aujourd’hui
leur motivation du moi et non de la volonté de Dieu.
La volonté de Dieu nous demande de suivre un
chemin de souffrance, mais le moi cherche à aller dans le sens inverse. Il y a
incompatibilité. La volonté de Dieu nous demande d’aller à droite, mais le moi
veut aller à gauche. Vous essayez de vous trouver des excuses en disant :
« Depuis mon adhésion à l’Église de l’Unification, nul n’a eu plus de
difficultés que moi. »
Celui qui se cherche des excuses ne peut
entrer dans le Royaume de Dieu. Dans une position de foi absolue, la recherche
d’excuses n’a pas sa place. Ce n’est pas le moment de s’exprimer à titre
personnel. Il n’y a rien à dire ou à présenter. D’autres parleront en votre
nom. Se vanter de ses exploits, ça ne se fait pas dans le Royaume de Dieu. Nous
reconnaissons quelque chose comme valant cent pour cent, mais aux yeux de Dieu,
c’est peut-être un pour cent seulement. Être centré sur soi et entrer au
Royaume de Dieu sont donc incompatibles.
Où le Royaume de Dieu commence-t-il ? Au
point où on a une foi absolue. Foi absolue veut dire que mon opinion ne compte
pas. Il n’y a de place que pour l’abnégation absolue. Qui dit foi absolue, dit
aussi abnégation absolue.
Observez les gens aujourd’hui : la
plupart ont leur train-train quotidien – on se lève le matin, on mange – et ils
se disent tout de même : « Aux yeux de Dieu, je suis bien. »
Beaucoup croient cela. Mais ils n’ont rien à voir avec le Royaume de Dieu. Une
personne comme ça ne peut être acceptable aux yeux de Dieu. Sans avoir un
élément objectif qui nous vaut la reconnaissance publique, on ne peut pas avoir
le critère d’une foi absolue. Là où le critère de la foi absolue n’existe pas,
comment peut-il y avoir un Royaume de Dieu ? Il ne peut exister qu’après
la conquête de la foi absolue. Pourquoi cela ? Parce qu’en ce lieu, Satan
reste présent. (46-79, 25.7.1971)
Au cours de l’histoire, ceux que Dieu a
appelés étaient en général âgés de cinquante ou soixante ans. La plupart
d’entre eux étaient âgés, endurcis et n’étaient plus qu’à une longueur du jour
de leurs obsèques et de leur enterrement. Dans les coulisses de Sa providence,
Dieu travaillait alors avec ces gens blanchis sous le harnais, tout en sachant
qu’à l’avenir, Il travaillerait avec les jeunes générations. Dieu se
préoccupait donc de savoir comment développer l’histoire providentielle avec
cette génération. En prenant ces situations à bras le corps, Dieu a traversé le
cours de l’histoire.
La vieillesse doit s’incliner devant la force
de l’âge, la force de l’âge devant la jeunesse, la jeunesse devant l’enfance,
et l’enfance devant la petite enfance. Ce cours doit vous permettre de naître à
nouveau, sinon vous ne pourrez pas entrer dans le Royaume de Dieu. Ayez la
pureté et l’innocence d’un enfant. Aussi Jésus disait-il à Nicodème :
« Tu dois naître de nouveau ». Sans nouvelle naissance, pas d’accès
au Royaume de Dieu. Aussi Dieu a-t-Il développé la phase finale de l’histoire
du salut à partir du sein maternel. Quelle situation incroyable (20-95, 28.4.1968)
3.2.3. Notre vie pour entrer dans le Royaume
de Dieu
Si les deux tiers de votre vie de
soixante-dix ou de quatre-vingts ans sont douloureux, comment traiterez-vous
cette période ? Mettez Dieu au centre et faites-en une période de vie
joyeuse. Il faut faire de votre vie le Royaume de Dieu. Le Royaume de Dieu est
le lieu où l’on donne et l’on donne encore. Dieu doit donner, Lui aussi. Les
parents doivent donner à leurs enfants. L’esprit parental est de vouloir donner
et donner encore, quand vous avez quelque chose de meilleur à donner. (34-141, 30.8.1970)
Vous êtes à présent en plein combat. Votre
vie entière n’est qu’une succession de coups de feu. Avant même de rencontrer
le monde, votre esprit et votre corps sont en lutte. Comment pouvez-vous faire
la paix ? Quel côté vaincra – votre esprit ou votre corps ? Soyez du
genre à pouvoir dire : « Mon esprit va dompter mon corps, c’est
clair. » Celui dont l’esprit dompte le corps est du côté du bien, alors
que celui dont le corps dompte l’esprit est du côté du mal.
Quelle est alors la méthode secrète pour que
l’esprit triomphe du corps, dans ce combat ? Ou inversement, par quelle
méthode le corps terrasse-t-il l’esprit ? Quelle est la stratégie, c’est
cela qui importe. C’est à partir de là qu’on peut voir si recourir à des armes
ou d’autres équipements est bien ou mal. Il est important de savoir qu’est-ce
qui peut trancher ce combat. Pour ceux qui vivent dans ce monde mauvais, quel
est l’élément essentiel pour faire du bien ? Quel est l’élément essentiel
pour faire du mal ? Sachant cela, ôtons ou ajoutons certains éléments. Une
fois qu’on l’a découvert, cet élément essentiel est très simple. (36-6l, 15.11.1970)
S’il existe un bel homme et une belle femme,
l’homme peut-il vouloir, insistant sur ses propres droits, recevoir la
bénédiction de Dieu pour lui tout seul ? La femme peut-elle dire,
insistant sur ses propres droits, qu’elle veut recevoir seule la bénédiction de
Dieu ? Vous devez considérer la volonté de Dieu comme absolue et passer
par toutes les conditions qui sont présentées comme l’espoir de l’humanité. Ce
n’est pas donné sans conditions. Dans le Royaume de Dieu sur terre, il faudra
trouver à l’avenir un moyen pour que mari et femme soient les bienvenus et se
fassent respecter au plan mondial. Voilà quel est le mode de vie dans le
Royaume de Dieu sur terre. (162-69, 27.3.1987)
On n’arrive pas seul au bien. Le monde doit
être régi soit par le bien, soit par le mal. Que le bien règne, c’est le chemin
de la vie, mais que le mal l’emporte, c’est la voie de la destruction. Le monde
poursuit donc son existence entre la vie et la mort.
L’individu est le produit de l’histoire. La
famille, la nation et le monde sont les produits de l’histoire. Or parmi ces
produits, combien sont bons ? Combien de bons résultats avez-vous
individuellement ? Dans votre entourage, quelle est la proportion de bons
fruits ? Dans votre personnalité, que pèsent les bons résultats ? Le
problème est là.
Le monde comporte-t-il davantage d’éléments
bons ou mauvais ? Regardons autour de nous : les éléments mauvais
nous entourent partout. Le chemin du mal n’a pas besoin d’être enseigné. Pas
besoin de formation pour s’y adonner, car l’histoire a commencé dans le mal.
Doit-on nous enseigner à faire le mal ? Comme l’être humain a chuté de son
plein gré, la société humaine enseigne aux gens à agir selon leur conscience,
en accord avec la moralité humaine. Quel est le centre de l’éducation ?
Les gens sont certes formés à respecter le bien et leur conscience, mais
combien font honneur à cette éducation ? La turpitude ne s’enseigne pas ;
tout le monde peut y obtenir la note maximum.
Dans cet environnement, notre conscience nous
dicte constamment d’être bons. Bien que votre esprit vous incite sans relâche
au bien, êtes-vous réellement devenus quelqu’un de bien ? En y
réfléchissant, notre vie n’est qu’une lamentation perpétuelle. Aujourd’hui est
jour de lamentation, demain sera jour de lamentation, cette année sera une
année de lamentation. La jeunesse est lamentation, l’âge mûr est lamentation,
la vieillesse est lamentation et la mort est lamentation. Autrement dit, notre
vie entière peut être marquée par le mal. On est fatalement amené à cette
conclusion. Parce que l’être humain est né du mal, il se débat dans le mal et
va vers le mal. Il en a été ainsi pour des multitudes tout au long de l’histoire.
Ceux d’aujourd’hui ne sont guère mieux lotis.
Et l’Église de l’Unification, qu’est-ce
qu’elle dit de tout cela ? Apprend-elle aux gens à faire le mal ?
Dans ce cas, on n’en a pas besoin. Les gens peuvent réussir à faire le mal sans
pédagogie. (36-56, 15.11.1970)
3.2.4. Le Royaume de Dieu et nous
Même face à la mort, Jésus s’est
exclamé : « Père S’il est possible, que cette coupe passe loin de moi
Cependant, non pas comme je veux, mais comme Tu veux » Même au moment de
mourir, il ne s’est pas plaint à Dieu, mais était prêt à offrir le plus grand
sacrifice pour Sa volonté. L’attitude de Jésus lui a valu d’être au plus près
de Dieu. C’est qu’il a pu aller au plus profond. Devant ce type de personne,
même Dieu ne peut faire ce qu’Il veut. Quiconque s’oppose à une telle personne
sera détruit en un instant. Dieu infligera directement un châtiment à des gens
comme cela. C’est pourquoi, il est dit : « Que la main gauche ignore
donc ce que fait la main droite. »
Si vous prêtez de l’argent à quelqu’un et que
vous vous en souvenez en y ajoutant des intérêts, vous ne pouvez pas posséder
le Royaume de Dieu. Nous devons oublier l’argent que nous avons prêté.
Quand des parents élèvent leurs enfants, se
souviennent-ils de l’argent dépensé pour aller quémander des intérêts ?
Les parents ont à cœur de donner et d’oublier. De plus, après avoir donné puis
oublié, ils ont encore le désir de donner quelque chose de meilleur. L’amour
des parents étant éternel, celui qui n’a pas de parents s’appelle un orphelin.
Nul ne veut être orphelin. (36-85, 15.11.1970)
Savez-vous quel genre d’endroit est le monde
spirituel ? Le Ciel est à ceux qui vivent pour les autres. Celui qui vit
pour lui-même ne s’y trouvera jamais ; il ira en enfer. Même si une
personne est un grand ecclésiastique, elle verra bien où elle en est après la
mort.
Notre Église de l’Unification essaie de
sauver ses ennemis, y compris les communistes. Mais les communistes veulent
couper la tête de nos membres. Voilà la différence. Quel type de pensée doit
dominer le monde, alors ? Soyons plus forts que les communistes. Il nous
faut devenir plus forts sans tomber dans le mal. Si nous devenons forts avec
l’amour pour centre et que nous vivons pour les autres, cela suffira pour
sauver le monde.
Nous ne vivons pas dans le Royaume de Dieu,
mais faisons route vers le Royaume. Combien de temps devrons-nous suivre un tel
chemin ? Va-t-il se terminer aujourd’hui, dans dix ans, ou dans cent
ans ? Et si vous mourez en cours de route, alors ? Voilà pourquoi
vous devez être greffés. Il est nécessaire d’être coupé et greffé. (91-173, 6.2.1977)
Dans quel genre de monde allez-vous
finir ? En enfer ou au Ciel ? En route pour cet endroit, serez-vous
du genre à dire : « Père, aide-moi s’il Te plaît » ou direz-vous
plutôt : « Bienvenue, notre Vrai Père » Ce sera une
question de vie ou de mort. Après le mariage, vous avez promis de vivre
heureux. Mais quand je parle de vivre bien, je veux dire devenir un couple
immuable. Pour le devenir, vous devez aller dans ce monde de changement
permanent et y recevoir une formation commune. Vous ne devez pas vous séparer
même en allant dans un monde où tout est division entre nord et sud, ou dans
toutes les directions. Tenez-vous en à une bonne discipline. (129-182, 30.10.1983)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires sont les bienvenus