
Livre
II
Les
Vrais Parents
Chapitre
I
4. Le
vrai et la personne vraie
Dites-moi !
Que voulons-nous dire en disant qu’un être est vrai ? Le vrai est-il
quelque chose de rond, de carré, ou bien encore d’aigu ? Quelle définition
en donner ? Et si on donne une définition du vrai, sur quoi se baser pour
la formuler ? C’est ça le problème. Quand on parle de « personne
vraie », de qui parle-t-on ? Quelqu’un de vrai a aussi des yeux, un
nez, une bouche et un corps !
Alors,
le vrai contient-il la notion d’un emplacement défini, ou est-il au-delà de ce genre
de notion ? Il est au-delà. Pourquoi doit-il dépasser la ligne
limite ? Qu’est-ce que cela signifie ? Nous pouvons savoir que c’est
quelque chose qui peut représenter et mesurer toutes les choses.
En
mathématiques, on parle de formule et, en physique, on parle d’axiome et de définition,
mais de quoi s’agit-il ? Une formule, est-ce quelque chose de banal ?
L’énoncé
d’une formule doit être simple, mais quelque chose d’essentiel avec quoi toutes
les choses pourront être évaluées. C’est uniquement de cette façon qu’une formule
ou une unité de mesure sont établies. Nous devons le savoir. Il suffit d’une petite
erreur pour être écarté de ce vaste univers.
Quand
on parle de mesures, il y a des systèmes comme le système de numération décimal,
le système duodécimal. Les éléments constituants sont petits, mais leur forme
s’adapte partout. Sinon, cela ne marcherait pas. L’ensemble ne tournerait pas.
S’ils s’adaptaient dans certains secteurs mais pas dans tous, cela ne pourrait pas
aller. Toute l’existence serait impossible à maintenir. Sachez-le.
C’est
pareil dans le monde humain. Qu’est-ce que la personne vraie ? Dans la
vie, il doit y avoir quelque chose comme une échelle, ou une mesure, à laquelle
on confère le pouvoir de s’étendre au monde. Elle s’étendra pour que tout soit équilibré,
ce qui nous fait dire que la vie humaine, le cours de la vie humaine, passe par
un tel chemin public. (133-9, 1.7.1984)
Nous
sommes aujourd’hui plusieurs milliards d’êtres humains sur cette terre. Nous les
vivants, combien pouvons-nous avoir d’ancêtres qui ont vécu et sont morts sur cette
terre ? Vous avez déjà pensé à cela ? Leur nombre est au moins cent
fois, que dis-je, mille fois celui des personnes qui sont vivantes aujourd’hui.
Alors, parmi eux, combien y a-t-il eu de vraies personnes selon les vœux de
l’humanité ? Ce qui est vrai est toujours vrai, que ce soit il y a mille
ans ou maintenant.
Quand
on parle d’or pur, il s’agit d’or à 24 carats. Il ne change pas en fonction du temps
ni de l’espace. Quoi qu’il arrive, il ne change pas. Qu’il soit aux mains d’un roi,
ou bien aux mains d’une crapule, il est incapable de transformation, fût-il
dans un environnement aux changements incessants. À ce moment-là, on dit que la
couleur dorée est la couleur vraie.
Les
gens aiment bien la couleur dorée, n’est-ce pas ? À quoi ressemble la
lumière ? Elle ressemble à la couleur de l’or. La lumière brillante fait
penser à la couleur de l’or. Les rayons du soleil aussi ont la couleur dorée.
C’est encore plus prononcé avec la lueur du couchant.
De même
pour nous, les êtres humains, il s’agit de savoir s’il y a parmi nous un homme
vrai de ce genre, qui a une couleur qu’on ne voudrait pas échanger pour des
centaines de millions. Voilà le problème. Y a-t-il une femme vraie ? Qu’en
dites-vous ?
Dans le
monde religieux, on dit que l’être humain a chuté. Certaines religions ont certes
une autre optique, mais dans toutes, l’obtention du salut passe par la recherche
d’un nouvel être humain de valeur. Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous sommes
encore et toujours à la poursuite d’un être humain, parce que nous n’avons pas
pu atteindre le vrai être humain originel. C’était vrai dans les temps les plus
reculés, il y a des centaines de milliers ou bien des millions d’années, et c’est
vrai maintenant. Quel que soit l’époque ou le lieu, l’humanité ne pourra que continuer
cette recherche.
Vous
aussi, vous êtes tous à la recherche de cet être vrai. Vous cherchez l’homme vrai,
la femme vraie. Tous sans exception, hommes ou femmes qui sont nés à toutes les
époques de l’histoire, y ont pensé tout naturellement, au risque de leur vie.
C’est pourquoi, quel que soit le village où vous vivez, vous cherchez à y vivre
comme la personne la plus vraie. (177-99, 17.5.1988)
5. Que
sont les vrais parents ?
5.1.
Les deux tables de pierre et les vrais parents
Lorsque
le peuple d’Israël était guidé dans le désert, il y avait une colonne de feu et
une colonne de nuées. La colonne de nuées le guidait le jour, la colonne de feu
était pour la nuit. Que signifiaient-elles ? Représentant l’homme et la
femme, elles étaient le symbole que, dans les derniers jours, les parents
viendraient ; et les Israélites devaient les honorer. Ceux qui cesseraient
d’être guidés par les colonnes de feu et de nuées courraient à leur perte.
De
plus, craignant qu’Israël ne coure à sa perte s’il ne pouvait trouver sa
direction dans le désert et qu’il ne doive errer solitairement pendant 40 ans,
Dieu appela Moïse au mont Sinaï pour lui donner les deux tables de pierre au
terme d’un jeûne de 40 jours ; les deux tables symbolisaient Adam et Ève, les
vrais parents.
Pourquoi
ces deux tables ont-elles été placées dans l’arche ? Ces deux tables de pierre
symbolisaient Adam et Ève, en tant que figures centrales qui pourraient achever
l’œuvre de la volonté de Dieu. Et c’est pour cela qu’elles furent placées dans
l’arche d’alliance. (134-172, 7.4.1985)
Qu’espérons-nous ?
Nous espérons devenir des enfants capables de recevoir l’amour des parents, là
où Dieu, le parent vertical, et Adam et Ève, les parents horizontaux, ne font
qu’un dans la joie. Or nous avons amèrement souffert de ne pas y arriver.
Chacun a le désir ardent de recevoir un tel amour au moins une fois. Toute la
religion tourne autour de cela.
Y
a-t-il eu des parents, sur cette terre, qui aient su aimer en ayant atteint
l’unité avec le Dieu vertical à un niveau horizontal ? Non, il n’y en a
pas eu. Les premiers ancêtres humains ayant chuté, ils sont devenus de faux
parents. Comme Adam et Ève sont devenus de faux parents, il a été impossible
d’avoir de tels parents. C’est pourquoi des vrais parents doivent se
manifester. Des vrais parents doivent faire leur apparition dans l’histoire.
Qui
donc peut bien représenter cette mission historique ? C’est l’être qui
répond au nom de sauveur, celui qu’on appelle le Messie. Lorsqu’on parle de
sauver, nous voulons dire sauver quoi ? Il ne vient pas sauver notre
corps, mais accomplir notre aspiration à un amour idéal.
Que
faut-il faire pour y arriver ? Pour apporter le salut, avec quel genre de personnalité
le Messie doit-il venir ? À coup sûr, il doit venir en tant que vrai parent.
Le Messie doit venir comme le vrai parent. Les chrétiens croient en Jésus comme
le Messie, le sauveur. Comment faire pour venir en tant que vrais
parents ? Seul, ce n’est pas possible. Il doit venir comme un être humain
qui représente le Vrai Parent.
Jusqu’ici,
de nombreuses religions ont recherché cet homme. Disons que le confucianisme
enseigne la recherche d’un homme qui mène une vie bonne, et que le bouddhisme
enseigne la recherche d’un homme en phase avec le spirituel.
Alors,
qu’en est-il du christianisme ? Le christianisme nous enseigne à devenir
des fils de Dieu formant une famille aimante. Le christianisme est la religion
dont le contenu est le plus concret. C’est pour cela que Jésus s’est présenté
comme le fils unique engendré par le Père.
Si le
fils unique vient, ce serait un grave problème s’il devait vivre seul. Il doit
y avoir une fille unique. Aussi faut-il trouver cette fille unique : le
fils unique et la femme unique, qui s’aiment mutuellement, doivent devenir
époux avec Dieu comme centre. Dieu Se réjouira alors comme le Parent vertical
et le fils unique et la femme unique, se réjouiront comme parents horizontaux,
deviendront un couple pour engendrer des enfants sur la terre. Alors seulement,
la tribu commencera son expansion.
C’est
pourquoi, même au risque de s’aliéner la nation d’Israël et d’abandonner le judaïsme,
il y a quelque chose que Jésus devait absolument avoir. Quoi donc ?
C’est
justement une femme. Ça ne marche pas s’il n’y a pas de femme auprès d’un homme.
En allant à la mort sans accomplir cette volonté, Jésus s’est présenté comme
l’époux, ses disciples étant les épouses. C’est pour cela que le christianisme,
depuis 2 000 ans, attend Jésus devenu l’époux. Et les chrétiens se battent
pour devenir l’épouse. Quel est le critère ? C’est le Messie, qui remplit
le rôle de vrai parent. Ce sont les noces de l’agneau. (58-218, 11.6.1972)
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