
Livre V
La vie sur terre et le monde spirituel
Chapitre IV
Le Royaume de Dieu
2. Se préparer au Royaume de Dieu
2.1. Le fondement du Royaume de Dieu
Plus on se rapproche de la vérité, plus on
est absorbé par elle. Cette vérité devient le centre de notre vie, que personne
ne peut nous prendre de force. Même si la terre plonge dans le chaos des
millions de fois et que l’univers est soudain détruit, si le centre de votre
esprit est la vérité, vous ne serez jamais changés ni ébranlés.
Mais si vous n’êtes pas prêts à recevoir la
vérité, même si une vérité parfaitement juste apparaît, vous ne la reconnaîtrez
pas. La vraie vie apparaîtra, vous n’en saurez rien. Le vrai amour sera là,
vous ne le saurez pas.
Si le christianisme d’aujourd’hui recherche
la vérité authentique, la vraie vie, et l’amour vrai, il doit se renier
totalement et devenir une religion qui établit un nouveau centre de l’esprit,
que nul ne peut dérober.
Avec la découverte de continents nouveaux, la
terre a paru s’étendre, mais on dirait à présent qu’elle se réduit chaque jour
un peu plus. Autrement dit, quand la civilisation était rudimentaire, le monde
paraissait immense ; avec le développement de l’histoire et de la
civilisation, il a paru se rétrécir graduellement. En ce sens, nous pouvons
comprendre que le monde idéal réalisé sur la base de l’histoire de la vérité
correspondra à une époque universelle où tout sera directement relié à nous.
Il faut donc que le modèle de la personne
céleste, à savoir la vie et l’amour du Royaume de Dieu, se réalise complètement
en nous.
Parce que la vérité, la vie et l’amour sont
comme une seule famille, l’amour et la vie doivent nécessairement suivre la
vérité, la vie et la vérité doivent nécessairement suivre l’amour, et l’amour
et la vérité doivent nécessairement suivre la vie.
Pourquoi la vérité, l’amour et la vie
sont-ils ainsi liés entre eux ? Comme vous le savez, pour qu’un être
existe, il faut qu’il y ait, avec cet être pour centre, le haut et le bas,
l’avant et l’arrière, la droite et la gauche. Aucun être existant ne peut échapper
à la sphère du nombre trois. C’est la structure de base de toute existence. Ces
trois éléments s’unissent pour créer une forme unifiée. Cependant, si une force
procède en sens contraire, son action agira de manière différente. Dieu est
donc l’origine de l’amour, de la vie et de la vérité. Mais après la chute,
l’humanité n’a pas su créer une forme triangulaire qui équilibre l’amour, la
vie et la vérité. Dieu n’a donc pas pu accomplir Sa volonté. (2-133, 17.3.1957)
Les disciples de Jésus pensaient qu’il allait
dominer en un instant l’empire romain et devenir le roi d’Israël, et ils
espéraient ainsi occuper eux-mêmes de hautes fonctions. Mais l’essentiel
n’était pas là. Il nous faut avant tout créer le fondement pour le Royaume de
Dieu dans notre esprit. Puis, avec cet esprit pour centre, il nous faut créer
l’unité entre notre corps et Dieu. Voilà le plus grand défi. Le Royaume
commence en nous. Notre esprit, voilà le socle pour le Ciel. (47-273, 29.8.1971)
Où est le fondement du Royaume de Dieu ?
Beaucoup de chrétiens croient pouvoir aller dans le Royaume de Dieu en croyant
en Jésus. Où se trouve ce fondement, alors ? Quand Pierre a demandé
« Où est le Royaume de Dieu », Jésus a répondu, « Ce n’est pas
au ciel, mais dans votre cœur. » Alors, où est ce fondement ? Le
fondement du Royaume de Dieu peut-il être un esprit triste, un esprit
orgueilleux ou un esprit qui nie la société ? Ce n’est pas le genre de
fondement que nous attendons, et Dieu ne saurait l’approuver.
Celui qui cherche le fondement du Royaume de
Dieu ne peut éviter de connaître une solitude plus grande que celle de
quiconque au monde. Pourquoi ? Il doit être solitaire, car Dieu est
solitaire. Puisque Dieu a suivi la voie de vaincre la solitude, il doit aussi
prendre ce chemin.
Alors, si l’humanité devait simplement se
repentir, le cœur triste et en versant des larmes, parce que le ciel et la
terre sont pleins de tristesse, cela pourrait-il être le fondement du Royaume
du Dieu ? Cela seul ne pourrait suffire. Quand vous servez l’église, en
guettant le moment de la prochaine réjouissance, vous devez être décidés à
résoudre le problème du mal et du péché dans ce monde. Sans cette attitude et
cette détermination dépourvues de compromis, le fondement du Royaume de Dieu ne
peut être créé.
Certains le disent avec assurance :
parce qu’ils occupent une certaine position dans la société et sont des
personnes de conscience, le Royaume de Dieu commence par eux. C’est parce que
ces personnes comprennent que le bien et le mal commencent au même point. Mais
voilà, le bien et le mal ne vont pas dans la même direction. Que le mal aille à
l’est, le bien doit aller à l’ouest. Quand le mal fait halte, le bien doit
bouger. En outre, quand le mal a un désir, le bien doit s’en abstenir. Le bien
et le mal sont opposés.
La quête du Royaume a commencé là où Dieu a
perdu tout espoir pour l’humanité. Aussi, des personnes qui sont satisfaites de
leur vie actuelle ne peuvent être vraiment religieuses.
Face au triste destin de la vie et de la
mort, quand la détresse et le désespoir vous gagnent et que vous ne voyez plus
de sens à votre existence, ne vous attachez pas à vos habitudes de façon
excessive. Au contraire il vous faut chercher de nouvelles valeurs en reniant
jusqu’à votre vie elle-même. À partir de là, le vrai bien pourra commencer.
De ce point de vue, quelqu’un peut-il dire
avec assurance que sa personnalité est le fondement du Royaume de Dieu ?
Personne. Par ailleurs, nul ne peut prétendre que sa famille soit le fondement
du Royaume, et qu’il soit impossible à Dieu de ne pas la connaître. Aucune
tribu ne peut prétendre que Dieu doive la reconnaître à cause des bonnes
actions de ses ancêtres. C’est la même chose pour les peuples, les nations, et
des pensées ou théories qui pourraient demander à être reconnues par Dieu.
Quand j’y pense, je trouve cela tragique.
C’est pourquoi, alors que celui qui veut
mourir vivra, celui qui veut vivre mourra. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Celui qui veut vivre mille ans à l’abri du mal peut réaliser ce rêve. Celui qui
est trop heureux de se sacrifier pendant dix mille années peut trouver l’espoir
de vivre pendant dix mille ans.
De même, celui qui cherche la vie éternelle,
le bonheur éternel et le Royaume de Dieu éternel, doit triompher des
difficultés du moment en faisant cap sur l’éternité et il lui faut savoir
supporter des sacrifices. La base éternelle n’apparaît qu’en adoptant cette
attitude (47-247, 29.8.1971)
2.2 Le critère pour gagner le Royaume de Dieu
Sans aimer Dieu, vous ne pouvez rompre vos
liens avec Satan. Vous avez donc à aimer Dieu plus que votre mari ou votre
femme. L’humanité, prise au piège de l’amour de Satan, s’est hissée jusqu’au
bord de cet abîme, mais elle n’en est pas encore sortie complètement. Il est
donc important de ne pas aimer son père et sa mère plus que Dieu. (41-299, 17.2.1971)
Quel genre de personne peut aller au
Ciel ? Il faut d’abord être en accord avec l’esprit de Dieu. Jusqu’à quel
point ? Puisque Dieu œuvre à l’idéal éternel à partir de Son but éternel,
il est essentiel de se mettre en harmonie avec Son esprit pour l’éternité.
Cette harmonie ne doit pas être l’affaire d’une simple décennie. Il faut
éternellement soumettre son esprit au Dieu éternel. Comment est-ce
possible ? Nous avons à devenir des enfants capables d’aimer Dieu
éternellement et d’être aimés de Lui. Pour être ces enfants, ne soyons pas des
objets de tristesse.
Ensuite, il nous faut être en harmonie avec
le corps de Dieu. Par corps, je veux parler de direction. Autrement dit, si les
pensées représentent le point central de chaque direction, nous comprenons
qu’une direction ne se manifeste que par le corps. Pour être un enfant qui
s’ajuste à Dieu, quand Dieu va vers l’est, on doit aller vers l’est avec Lui.
Si Dieu aime ce qui est chaud, mais que Jésus aime ce qui est froid, est-ce que
ça peut aller ? Si Jésus veut dormir quand Dieu veut rire et bavarder,
est-ce que ça va ? Tout ce qui se manifeste par le corps doit s’accorder à
l’esprit de Dieu.
Est-ce que cela seul peut suffire ? Non.
Quand Dieu veut être aimable, on ne doit pas être emporté. Si Dieu est aimable,
on doit aussi être aimable. Il est essentiel que l’intérieur et l’extérieur
soient en accord. Est-ce que tout peut fonctionner sur la base de cet accord
entre l’intérieur et l’extérieur ? Ensuite, nous devons faire ce qui est en
accord avec la volonté de Dieu. Pour que cela se produise, peut-il y avoir des
choses que nous n’avons pas le désir de faire ? Peut-il y avoir des choses
que notre corps déteste ? Nous devons faire ce que l’esprit et le corps
aiment tous les deux. Puisque Dieu existe, il y a sûrement des choses qu’Il
aime. Étant le fils de Dieu, Jésus doit aussi aimer ces choses. (47-257, 29.8.1971)
Vous ne pourrez jamais entrer dans le Royaume
de Dieu sans sacrifier votre vie. Si vous y êtes allés, vous savez que nul ne
s’y trouve qui n’ait fait le don de sa vie. Là est toute l’essence de la vie de
foi. (37-250, 27.12.1970)
2.3 Le point de départ du Royaume de Dieu
Où le Royaume de Dieu commence-t-il ?
Sans libérer Dieu de Sa tristesse, l’humanité ne peut entrer dans le Royaume.
Comme l’humanité a créé une histoire de tristesse depuis la chute, il s’agit de
restaurer tous les « nœuds » de cette triste histoire. Tous les nœuds
des six mille ans d’histoire depuis Adam et Ève doivent être restaurés. Le
Principe de l’Église de l’Unification révèle ce Dieu de tristesse.
Dans le monde séculier, les gens détestent la
peine et ils essaient de l’éviter. Mais le Principe de l’Église de
l’Unification enseigne le chagrin de Dieu, qui est plus misérable que tout
autre situation de tristesse. Si quelque chose de triste se produisait dans le
monde, la plupart des gens voudraient l’éviter ou s’en éloigner. Mais la devise
de l’Église de l’Unification est d’aller dans ces lieux de désolation.
Toutes les personnes de ce monde essaient d’éviter
les événements douloureux, mais à l’origine, l’être humain n’était pas supposé
être ainsi. Dans l’Église de l’Unification, plus on connaît la tristesse de
Dieu et le contenu de Sa douleur, plus on gagne en force pour mettre fin à Sa
souffrance. Cette force devient la source d’une énergie explosive. Là réside la
grande force de l’Église de l’Unification. (21-113,
17.11.1968)
2.4 L’essence du Royaume de Dieu
À quoi ressemble le Royaume de Dieu ? Le
Royaume de Dieu est le monde originel : s’ils sont sous l’accusation de
Satan, l’individu, la famille, et la tribu ne peuvent y aller. Pour entrer dans
le Royaume de Dieu, vous devez unir votre famille, votre parenté, et votre
tribu. Autrement dit, trois générations ont à s’unir. Dans la famille d’Adam,
Adam était la première génération, Caïn et Abel étaient la deuxième et les
enfants de Caïn et Abel étaient la troisième. Ces trois générations devaient
s’unir. Du point de vue de Dieu, Il était la première génération, Adam et Ève
la deuxième, Caïn et Abel la troisième. (21-54,
1.9.1968)
Comme le Ciel est le monde où l’on vit pour
les autres, nous devons continuer à faire de cette notion notre première
considération. Si vous ne pensez qu’à être servis, vous serez détruits.
Au Ciel règne l’amour vrai de Dieu. L’essence
de l’amour est de vivre pour les autres, pas de se faire servir. Le Ciel est
donc différent du monde séculier.
La religion nous enseigne l’altruisme,
l’obéissance absolue, le sacrifice et le service. Le monde séculier n’enseigne
rien de tel. Ces enseignements ont semblé émaner de groupes de mendiants
ignares, ne connaissant rien à ce monde. C’était pourtant la stratégie secrète
de Dieu contre Satan, pour que les gens reçoivent des bénédictions, même s’ils
n’étaient pas conscients des lois célestes. (46-42,
18.7.1971)
2.5 La structure du Royaume de Dieu
Nous n’avons pas restauré notre patrie
originelle. Aussi, avons-nous perdu le pays natal originel, c’est-à-dire le
Royaume de Dieu sur terre. Lorsque nous parlons du Royaume de Dieu, nous
faisons référence au Royaume sur terre et aussi dans le Ciel.
Trois éléments majeurs sont nécessaires pour
créer un pays : d’abord la souveraineté, ensuite la terre et enfin la
citoyenneté. Mais Dieu n’a pas de souveraineté qui Lui permette de gouverner.
Cela revient à ne pas avoir de patrie. Ce monde n’est pas le lieu où les êtres
humains originels devaient vivre. (155-26, 6.10.1964)
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