
Livre XI
L’essence fondamentale de l’univers
Chapitre premier
L’ordre fondamental de l’univers
1. La substantialisation des caractéristiques
duales de Dieu
1.3. Le mobile de
Dieu pour la création de l’univers est l’amour
Étant donné que le ciel et la terre ne sont pas apparus comme par magie,
mais furent créés sur la base d’une certaine source de pouvoir, il s’ensuit
logiquement qu’il doit y avoir au plus haut niveau une figure centrale sujet
qui sait bouger le ciel et la terre, ou un effecteur de puissance ou un
effecteur originel capable de créer. L’Être qui est dans cette position, nous
l’appelons Dieu ; du fait des différences ethnolinguistiques, des noms
différents Lui sont donnés, qu’importe. Dans tous les cas, il doit y avoir un
centre à cet univers. Il doit exister un Être central qui reste inamovible pour
des milliards d’années au centre du monde objectif en mouvement, un Être qui,
alors que tout le reste peut être en action et en mouvement, ne bouge jamais
avec eux. (154-298, 5.10.1964)
En se plongeant dans l’origine de l’univers, on arrive à un point
fondamental : comment Dieu en est-Il venu à exister ? Oui,
comment ? Pour quelle raison en est-Il venu à exister ? Que
fait-Il ? Ce sont les questions qu’il faut se poser. L’époque n’est plus à
la foi aveugle du christianisme ; on ne peut plus avoir une croyance en
Dieu irréfléchie comme jadis.
Parvenus à cette conclusion par le raisonnement, il reste ensuite à
considérer le caractère intérieur de Dieu, Sa relation avec le monde par
rapport à Sa volonté, et les relations entre Son caractère intérieur et Sa
forme extérieure, car ces relations font débat. (191-13, 24.6.1989)
L’être humain ne peut être la première forme d’existence. Nous sommes
peut-être très grands, mais sûrement pas l’Être causal. Nous serons toujours
des formes secondaires d’existence, à savoir des êtres résultants. Quel serait
alors l’Être causal de l’univers ? S’il y avait un Dieu, Il serait l’Être
causal aussi bien que l’Être absolu. Et si l’Être absolu devait exister, que
chercherait-Il pour Lui-même ? En se centrant sur quoi voudrait-Il entrer
en rapport avec l’humanité ou la création ? C’est la question
fondamentale, le point important que la religion et la philosophie doivent
éclaircir. Et le point à résoudre est de savoir ce qui peut relier Dieu et
l’humanité, la cause et l’effet. (198-283, 5.2.1990)
Comment, et pourquoi, Dieu en vint-Il à exister ? À cause de l’amour.
Comment s’est passée l’origine de l’univers ? La source de l’amour étant
là, le partenaire objet l’a assimilée, avec le résultat que Dieu Lui-même en
est venu à avoir la nature intérieure et la forme extérieure. Et sur quoi cette
action est-elle centrée ? Sur l’amour. Il en est de même pour vous. De
l’amour de vos parents, vous avez reçu la graine de la vie, la cellule qui a
donné ce que vous êtes aujourd’hui ; de façon similaire, Dieu aussi est
devenu ce qu’Il est aujourd’hui. Ses yeux, Son nez, et chaque autre trait en
Lui, ont pris forme. Il est trait pour trait comme nous. (207-27, 21.10.1990)
L’amour vrai commence à l’endroit le plus profond. Alors, quelle est
l’origine de l’amour vrai ? C’est Dieu. God le mot anglais pour Dieu se
prononce comme le coréen gat, ce haut-de-forme que les nobles portaient jadis.
Ce couvre-chef se porte tout en haut du crâne, d’où son nom. Reste à savoir
comment la nature intérieure et la forme extérieure de Dieu se sont séparées.
Où est l’origine de l’univers, et comment en est-il venu à exister ? C’est
la question que nous devrions poser : Comment Dieu en est-Il venu à exister ?
Avez-vous vu Dieu ? Comment en est-Il venu à exister ? Et vous, vous
avez fait comment ? L’être qui est né de la synthèse des extraits de tous
les éléments qui composent l’univers est « moi ». (207-24,
1990.10.21)
Dieu doit être le centre de l’amour. Il est l’Être unique, éternel, et
immuable. Son existence précède la formation de l’univers. L’amour est
l’épanchement du cœur. Le cœur est intérieur ; en s’épanchant
extérieurement, il devient amour. Ainsi l’essence de Dieu est le cœur. Un tel
Dieu est l’Être unifié qui est la cause fondamentale de la formation de
l’univers, comme l’explique notre ontologie. Inutile de dire que la formation
de l’univers n’est autre que l’œuvre créatrice de Dieu.
Alors comment Dieu a-t-Il pu créer l’univers et l’humanité ? Le cœur
fut l’élément moteur. La vie ne peut surgir que là où il y a le cœur, et là où
il y a la vie, le mouvement générateur (création) peut avoir lieu. Et le
travail de création doit avoir un but ; il est en effet dans la nature du
cœur de toujours viser l’accomplissement. Le but de la création est de générer
une joie qui satisfait le cœur de Dieu. Et cette joie dérive de la création, en
particulier de l’être humain, qui est si proche de Dieu.
Dieu voulait donc créer des peuples et des nations reflétant Son amour et Sa
créativité. C’est très net quand on voit que l’humanité poursuit ces choses,
car l’idéal universel n’est autre que la fervente aspiration à poursuivre un
monde qui aurait dû être légitimement le nôtre. (65-258, 26.11.1972)
Quelle est l’origine de l’univers ? Qu’y avait-il avant l’apparition
de cet univers ? Dieu ? Était-Il le seul à être là ? L’amour
est-il visible ? Vu que l’amour n’a pas de forme substantielle, où
est-il ? L’amour est un concept invisible. Même pour Dieu, l’amour est un
concept. Vous devez comprendre que c’est un concept même pour Lui. (293-132,
26.5.1998)
Pourquoi Dieu a-t-Il accompli l’œuvre de la création ? C’était pour
l’amour. L’amour ne peut s’accomplir seul ; il requiert un sujet et un
objet. L’amour qui reste en soi est un amour vertical, qui n’a pas de
manifestation substantielle. (193-303, 8.10.1989)
Étant l’Être absolu, de quoi Dieu pouvait-Il bien manquer pour créer l’être
humain ? Que Lui fallait-Il – le Dieu tout puissant, qui n’a besoin ni
d’or ni de savoir, ce Dieu exempt de tout désir – pourquoi avoir créé l’être
humain ? En un mot, quel est le mobile fondamental de la création ?
Ce n’est ni l’autorité, ni le savoir, ni la richesse. C’est parce que Dieu
n’avait pas de partenaire d’amour substantiel. Entendons par là qu’Il ne peut
accomplir l’amour seul. L’amour est donc le mobile derrière la création de
l’univers. (149-149, 21.11.1986)
Pourquoi Dieu créa-t-Il le ciel et la terre ? Que manquait-il donc à
l’Être tout puissant, absolu pour qu’Il crée l’être humain ? Il l’a créé
par amour. L’amour ne peut se réaliser sans un objet. S’il devait se mettre en
mouvement sans un objet, il irait forcément à sa perte. Tout est conçu pour se
protéger soi-même ; rien ne va bouger si c’est pour perdre quelque chose.
Subrepticement et sans avoir l’air d’être là, l’amour jaillit si un objet
apparaît. En Dieu aussi, il y a l’amour, mais quand le Dieu sujet est seul, cet
amour n’apparaît pas. L’objet qui sait attirer l’amour de Dieu est l’humanité.
(60-76, 6.8.1972)
De quoi manquait le Dieu omnipotent et omniprésent pour créer
l’humanité ? L’argent, les lingots d’or, les diamants, est-ce que cela Lui
manquait ? De tout ça, Il en a suffisamment. Voulait-Il la
connaissance ? Il est le roi de la connaissance, Il en a autant qu’Il en
veut. Avait-Il besoin d’autorité ? Autorité ou pas, cela ne fait aucune
différence pour Lui. Un partenariat d’amour, voilà ce qui Lui manquait.
Qui dit amour dit relations réciproques. Sans le besoin d’un partenaire
objet de Son amour, Dieu ne peut former une relation avec le monde créé et le
monde humain. On peut en conclure qu’Il peut n’avoir rien à faire avec le monde
existant à moins de l’approcher avec l’amour. Il a donc placé l’amour comme
modèle. (121-100, 24.10.1982)
Pourquoi Dieu a-t-Il créé le ciel et la terre ? C’est que même l’Être
absolu ne peut ressentir la joie seul. Même s’Il pouvait être joyeux, cela ne
Le stimulerait pas. L’Être absolu peut bien proclamer : « Je suis
l’Être absolu. Je suis la figure centrale de l’amour et de la vie », Il ne
peut pas ressentir l’embrasement de l’amour seul, pas plus qu’Il ne peut
ressentir l’excitation de la vie qui Lui dit que le ciel et la terre sont en
Lui. (38-152, 3.1.1971)
Dieu aurait-Il créé l’univers s’Il n’avait pensé qu’à Lui-même ?
L’acte de la création exigeait un énorme apport d’énergie. Le souhait de tout
artiste est de faire le plus grand chef-d’œuvre. Pour y parvenir, aucun effort
ne sera trop grand, il mettra tout ce qu’il a, pour le chef-d’œuvre parfait qui
ne pourra être créé que lorsqu’ il aura tout donné. On atteint un chef-d’œuvre
seulement lorsqu’il n’y a plus rien d’autre à y rajouter.
La création ne commence et n’est rendue possible que par l’apport
d’énergie. Rien ne peut se faire sans y mettre d’énergie. En considérant le
principe à partir de l’apport complet d’énergie l’objet achevé est créé, Dieu a
mis tout ce qu’Il a comme sujet, pour créer Son objet. Avec l’acte de créer,
Dieu n’existait plus pour Lui-même, mais Se mettait à exister pour Son objet.
(78-111, 6.5.1975)
Créer signifie apporter de l’énergie. Et ce faisant, dans quelles
proportions ? La formule : « Que la lumière soit… Qu’il y ait un
firmament », pourrait laisser croire que la création équivalait presque à
un jeu pour Lui. Ce ne fut pas du tout le cas. En toutes choses, Il mit la vraie
vie, l’amour vrai, et le vrai idéal. Nous mêmes ne pouvons pas aimer ce que
nous avons créé sans efforts et sans l’apport de notre chair et de notre sang.
C’est ce qui fait que la situation avant la création et après n’est pas du
tout la même. Avant de créer, on ne pense qu’à soi, mais aussitôt que l’on se
met à créer des relations d’amour, on se met à vivre pour son objet. On
commence à penser qu’on n’existe pas pour soi-même mais pour son objet, et ses
fils et filles. (69-81, 20.10.1973)
En créant l’être humain, Dieu voulait faire en sorte que Son objet d’amour
soit bien meilleur que lui, c’est pour cela qu’Il a donné sans compter, afin de
rendre substantiel à cent pour cent chaque élément en Lui, ces éléments
invisibles sans forme. Entendons par là que l’origine de l’amour vrai ne peut
se trouver que là où l’on peut donner et oublier. C’est très simple. C’est le
principe même de l’origine de l’univers. (203-197, 26.6.1990)
Pour pouvoir posséder l’amour, on doit donner et oublier sans cesse.
Pourquoi faudrait-il posséder un tel amour ? C’est que plus l’amour est en
mouvement, plus il grandit au lieu de rétrécir. En termes de dynamique,
n’importe quel phénomène va rétrécir en se déplaçant et en agissant, n’est-ce
pas ? Dans le monde naturel, plus une chose se déplace, plus elle
rétrécit, mais dans le monde de l’amour vrai, plus elle se déplace, plus elle
grossit. Conscient de ce fait, Dieu put commencer Son œuvre de création en
S’appuyant sur l’amour vrai. (237-127, 13.11.1992)
Comment l’univers a-t-il commencé ? Du point de vue de Dieu, tout a
commencé en vivant pour les autres, et en apportant, c’est-à-dire, en se
consumant soi-même. Alors, que cherche-t-on à atteindre en se consumant
soi-même pour créer son objet ? Quand les deux parties se consument l’une
pour l’autre, le résultat est l’amour. Peu importe à quel point elles se
consument, si elles peuvent posséder l’amour. L’amour repose sur ce concept, et
Dieu entama donc Son œuvre de création par rapport à cela. Il n’en est pas
sorti amoindri pour autant. Pourquoi Dieu aurait-Il donné de Lui-même s’Il
avait su que ce serait à perte ? L’amour comporte une énergie qui peut
plus que tout combler ; c’est pourquoi, même en Se consumant et en donnant
de Lui-même, Il a reçu l’amour en retour. Loin d’affaiblir l’amour, le don de
soi ne fait que le renforcer.
Dans le cas contraire, si le principe voulait que l’amour vrai aille en
diminuant, Dieu Lui-même aurait été consumé en donnant de Lui-même. Au
contraire, tout se passe comme si l’amour se développait à mesure qu’on le
donne. (237-124, 13.11.1992)
La capacité créatrice propre à l’amour le rend inépuisable. Quand on a un
esprit aimant, on peut avoir de l’énergie à revendre et la consumer. On a en
soi une puissance d’amour qui peut plus que compenser, et de fait, ne peut
s’épuiser. Alors, même si on se trouve dans des difficultés et des ennuis, on
ne se lasse jamais. Impossible de suivre un tel chemin si on n’aime pas cela.
Sur le chemin de l’amour, on ne peut jamais avoir un esprit haineux. Sur le
chemin de l’amour vrai, il n’y a jamais de place pour les esprits haineux. La
vraie nature de Dieu ne comporte pas la notion d’ennemis ou de mal, étant au
centre de l’amour vrai. (237-130, 13.11.1992)
En s’inspirant de l’idéal de Dieu pour la création, on doit sans cesse donner,
donner encore. Le don de soi crée un mouvement circulaire. Prenons l’air par
exemple : s’il y a une basse pression atmosphérique et une haute pression
atmosphérique, entre les deux se créera une zone de pression atmosphérique
moyenne. En vous tenant dans la position moyenne, vous pouvez donner à la
position basse, et la haute position vous remplira. Le Ciel descend
alors ; pas besoin d’appeler. De ce fait, quiconque souhaite donner plus
que cent pour cent sera comblé par le Ciel. Tel est le principe de l’univers.
Le processus de se donner complètement et d’oublier génère une action
éternelle ; la logique de l’immortalité part de ce principe.
De quoi d’autre peuvent découler l’immortalité et la vie éternelle, sinon
du principe de l’unification ? Vivre pour autrui, c’est former un cycle,
n’est-ce pas ? Et où allez-vous ? En vous allégeant, vous allez vers
le haut. Vous monterez. Si votre mode de vie idéal devait circuler et se
diffuser largement, la tradition céleste se diffuserait. Dieu n’aurait d’autre
choix que de se mettre debout sur les épaules d’Adam et Ève, qui continueraient
à s’élever. (205-95, 7.7.1990)
L’existence de Dieu, pourquoi ? Pour quoi ? Pour l’amour. D’où la
création par le Dieu tout puissant de Son objet d’amour. Jusqu’ici nous ne connaissions
pas l’idéal essentiel de la création, que l’œuvre de la création commença à
partir de l’amour. Le monde entier fut créé avec l’amour pour motivation.
(208-235, 20.11.1990)
Le désir de Dieu est d’établir un tremplin mondial ; Il y prendra
appui pour pouvoir vraiment Donner. Il aspire à un monde de liberté, de paix,
et de bonheur au sein duquel nul ne peut L’accuser de donner, tout en mettant
des conditions pour recevoir. Le but qui Lui tient à cœur est d’établir un tel
monde et que toute l’humanité puisse y vivre. (13-249, 12.4.1964)
Qu’est-ce qui vient en premier, l’amour ou la vie ? C’est l’amour. La
planète terre est venue de la vie de Dieu, ce n’est pas une raison pour
considérer la vie en premier lieu. Nous disons plutôt que c’est l’amour qui est
premier. Bien que Dieu ait créé l’univers à partir de la vie, la source et le
mobile de cette vie est l’amour. Disons le franchement, la vie est apparue à
cause de l’amour. (86-79, 7.3.1976)
Qu’y a-t-il de plus grand dans l’univers ? C’est Dieu. Nous devons
chercher à nous élever là où Il demeure Que ferons-nous en y arrivant ?
L’univers sera à nous en nous centrant sur Son amour. Vous avez tous un brin
d’ambition en vous, non ? Pour satisfaire cette ambition et ce désir, il
vous faudra plus que de l’argent, votre savoir, ou votre autorité. Seul l’amour
en sera capable. C’est l’essence du Principe de l’Église de l’Unification, et
la base de notre philosophie de la vie. Nous ne la savions pas jusqu’à
maintenant. C’est très simple. (144-132, 12.4.1986)
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