Livre X
La vie dans l’ère du Testament Accompli
Chapitre premier
La vision sur la vie de l’être humain
1. Qu’est-ce que la vie ?
1.1. Les problèmes de la vie ont été comme un
dédale
Pourquoi ai-je été
mis au monde ? Je dois vivre, mais pourquoi ? À quoi suis-je
destiné ? Il ne faut jamais se laisser aller à croire que l’on vient au
monde parce qu’on l’aurait voulu ainsi. Nous avons vu le jour, mais ne
connaissons pas la source de votre naissance, non plus que son but. Le mobile
de notre existence, ainsi que sa finalité nous échappent. En bref, nous sommes
nés, mais sans avoir eu notre mot à dire ; nous vivons, mais sans avoir
notre mot à dire ; et nous mourons sans avoir notre mot à dire. Dès lors,
de quoi pouvons-nous être fiers ? Nous n’avons aucune prise sur notre
naissance, nous ne sommes que des gérants de cette vie ; et nous ne
pouvons éviter le chemin de la mort ; toute tentative de nous mettre en
avant et de nous trouver quelque louable qualité inspire la commisération. Une
fois nés, nous voici destinés à vivre et voués à mourir, pour passer dans
l’autre monde. (7-178, 6.9.1959)
Jusqu’à nos jours,
la philosophie a eu la lourde tâche dans l’histoire de résoudre les problèmes
de la vie humaine. Beaucoup de philosophes ont laborieusement échafaudé des théories
en tous genres ayant trait à la vraie valeur de l’être humain et à sa
plénitude, et sur les moyens d’y arriver à coup sûr, par soi-même, de façon à
pouvoir être fier devant l’univers entier. Or le constat est patent
aujourd’hui : tous les « ismes » et certitudes qui ont conduit à
proposer des systèmes idéologiques novateurs sont aboutis, à l’épreuve des
faits dans la société, par des échecs. En bref, toutes ont fait faillite.
(141-125, 20.2.1986)
On vit dans une
certaine insouciance, tout en ayant la mort en horreur. En outre, une foule de
questions assaille nos esprits : « Pourquoi suis-je en vie ?
Quelle est l’origine de ma vie ? » Les réponses à ces questions ne se
trouvent pas dans les ouvrages de philosophie écrits par les hommes. En effet,
le but de la philosophie consiste seulement à rechercher et ouvrir le chemin
vers Dieu. Et la religion alors ? La vie religieuse commence quand on vit
avec Dieu. Et c’est là qu’on apprend. (186-12, 24.1.1989)
Quel est le but de
notre vie ? Tâchons de creuser cette question encore une fois. Puisque la
cause ne se trouve pas en nous, il s’ensuit que le but n’est pas seulement en
nous. L’idée d’une vie heureuse ne serait pas pour nous déplaire. Et qui
cracherait sur une vie faste ? Mais voilà, aucun d’entre nous n’est libre
de vivre à sa guise. Or nous voulons être fiers de nous, et laisser le souvenir
de quelqu’un qui s’en est tenu à ses convictions. Toutes ces tendances en
conflit nous déchirent le cœur ? (7-178, 6.9.1959)
Mettons que vous
viviez jusqu’à 80 ans. Une fois ôtées les heures que vous passez à dormir la
nuit, ça vous fait 40 ans. En bref, le temps où vous êtes éveillé n’est que la
moitié de votre vie. Peut-on dire que l’on vit vraiment quand on dort ?
Quand vous dormez, c’est comme si vous étiez mort, car vous n’avez pas
conscience. Tout le temps qu’on passe à dormir, c’est comme si l’on était mort.
Pour cette raison, le temps de travail effectif pour gagner votre vie n’est que
la moitié d’une journée de 24 heures.
En plus, que
reste-t-il si on soustrait toutes les heures prises pour les repas ? Il
faut au moins une heure par repas. Alors si à côté de cela on exclut le temps
des visites, les soirées chez les amis, le 60e anniversaire de l’ancien du
village, les veillées mortuaires et les funérailles, les jours où vous êtes
cloué au lit, et bien d’autres jours qu’on passe et qu’il faut soustraire,
combien de journées de votre vie entière pouvez-vous dire que vous avez
vraiment vécues ? Est-ce que cela ferait la moitié de votre vie ?
D’après un calcul que j’ai fait récemment, les journées où on a vraiment vécu
doivent tourner dans les sept ans à peu près. Et même ainsi, sur ces sept ans,
combien de jours peuvent prétendre à constituer de la vie vraie de vraie ?
(49-336, 24.10.1971)
La vie passe à
toute vitesse. Après avoir atteint l’âge de la maturité et vous être fait une
petite idée des affaires du monde, avoir tâté d’un peu de tout ici et là, vous
vous voyez passer la ligne des 40 ans. Et peu de temps après, voilà la
cinquantaine. Une décennie s’envole en un clin d’œil et ma parole, vous avez
déjà soixante ans quelques secondes plus tard. Après ça, vous aurez 70 ans. Une
minute plus tard, vous reprenez votre vieillissement. En y pensant,
l’expression « la vie est un songe creux » n’a jamais semblé si
vraie. (188-38, 16.2.1989)
La destinée d’un
être humain s’étire et se contracte à la façon d’un élastique. Si quelqu’un est
né avec une fortune de degré 100, en dépense 120 au cours de sa vie, les
descendants paieront les pots cassés S’il n’utilise que 80, il peut léguer les
20 qui restent à ses descendants, sous forme de bénédiction. (78-333,
10.6.1975)
Nous pouvons
changer notre sort mais pas la destinée héréditaire. Être nés coréens, y pouvez
vous quelque chose ? Papa et maman, pouvez vous les changer ? Un pays
peut avoir l’État et les coutumes les plus puissants qui soient, il ne peut
strictement rien au fait que vous êtes nés comme le fils ou la fille de vos
parents. On voit par ailleurs que le chemin de la restauration touche aussi à
la destinée. (172-55, 7.1.1988)
Un mauvais départ,
et on se retrouve là où l’on ne voulait pas du tout atterrir. Alors, quand un
bateau se dirige vers le grand large, il doit porter son itinéraire sur la
carte et suivre attentivement la boussole dès la sortie du port. Quel est le port
d’attache de la vie humaine, alors ? Allez savoir ! Où trouver la
direction et la boussole pour atteindre notre destinée dans l’au-delà ?
Faute d’arriver à le trouver, les êtres humains ont erré çà et là. Quels que
soient leurs tentatives, ils n’ont pas réussi à vaincre leurs limitations
humaines. (172-28, 3.1.1988)
1.2. Quelle est notre destinée ?
Où donc irai-je au
terme de cette vie ? Question cruciale, et qu’il faut bien résoudre. Pour
percer cette énigme, les religions et la philosophie s’y sont mises toutes les
deux, dans l’histoire. Alors, rendez-vous à l’évidence : vous aussi, cette
destinée vous tient et vous entraîne.
Puisqu’il en est
toujours ainsi, où ce corps veut-il aller ? Où mon esprit essaie-t-il
d’aller ? Et ma vie, vers où met-elle le cap ? Où mon cœur veut-il
aller ? Mes souhaits, mes espoirs, mes idéaux-où brûlent-ils
d’aller ? Même sans arriver à résoudre ces énigmes, il faudra bien quitter
ce monde un jour. Le jour de notre mort, notre corps sera inhumé. Bien, mais alors
cet esprit, ce cœur, cet idéal, et tous ces espoirs : seront-ils enfouis
ensemble le jour où la terre aura recouvert mon corps ? Quoi, ils
disparaissent ? En l’absence de réponses fermes et raisonnables et d’une
vision d’ensemble, vous serez voués à devenir un malheureux. (8-194,
20.12.1959)
Pour atteindre la
taille adulte, la cigale doit d’abord éclore à partir des œufs, puis exister à
l’état de larve ou d’asticot. À l’état larvaire, elle vit dans l’eau ou sous
terre, mais ce n’est pas la phase finale de sa vie. Elle est en définitive
destinée à voler dans l’air. Avant de pouvoir voler deci delà, toutefois, elle
passe par une phase préparatoire dans l’eau ou bien sous terre, et ces
préparatifs sont une nécessité absolue. Ce sont des conditions indispensables.
Pour passer du
stade larvaire au stade adulte, elle doit passer par des préparatifs précis
pour voler alors qu’elle est encore dans l’état antérieur. Pour passer d’un
état à l’autre, elle doit d’abord se débarrasser de son cocon, l’ultime
barrière avant d’atteindre la maturité, et muer en insecte adulte. Quand elle
vit dans l’eau comme une nymphe, il lui faut être large et plate, pour flotter
facilement ; en revanche, devenue adulte, elle doit voler, et garder cette
morphologie serait périlleux. Aussi doit-elle subir une complète métamorphose
pour s’adapter à son nouveau style de vie. (120-222, 17.10.1982)
Pourquoi notre
naissance ? Vivre, mais pourquoi, progresser, mais vers où ? Sans
Dieu, ces questions resteront toujours sans réponse. Sans Dieu, le vrai but de
notre vie nous échappe. Celui qui travaille sans but ne peut récolter les
fruits de son travail, ni voir sa valeur reconnue. Un bâtiment est érigé
d’après les plans de l’architecte. Un édifice qu’on bâtit au mépris de la
maquette initiale ne saurait être ce que le concepteur voulait au départ.
(21-100, 17.11.1968)
La venue de
l’automne annonce que l’hiver est proche. Il faut avoir de la vigueur pour bien
passer l’hiver. Ici, les êtres sans vitalité n’ont d’autre choix que de battre
en retraite. Aussi est-il bon d’infuser une vie nouvelle avant d’entrer dans
l’hiver. La vie nouvelle doit avoir les nouvelles normes et pensées axées sur
un amour nouveau, et doit être armée d’un nouveau regard sur la vie, sur le
monde et sur l’univers. Sans cela, pas question de survivre aux rigueurs de
l’hiver. L’épreuve peut être rude, mais quand vous avez la vitalité de
traverser l’hiver, chaque jour vous rapprochera un peu plus du printemps. Le
printemps fondra sur vous avec ses jours cléments. L’Église de l’Unification
est sur cette voie. (35-68, 3.10.1970)
2. L’être humain
n’est pas l’être causal
2.1. L’humanité est
née de l’amour de Dieu
Nous les êtres humains ne sommes pas nés de notre propre volonté. Nous ne
sommes pas nés des plans échafaudés par nos parents pour avoir tel type de fils
ou de fille. On ne naît pas sur une requête de ses parents. S’il fallait
remonter encore plus jusqu’à l’origine de notre existence, à partir de la
providence de Dieu, on serait forcément amenés à conclure que l’être humain est
en rapport avec la l’origine de la providence ; et qu’il est mis au monde
pour assumer la responsabilité importante d’avancer d’établir une relation avec
l’histoire toujours changeante fondée sur cette origine. Par conséquent, même
si l’être appelé « je » semble minuscule au regard de l’histoire,
cela ne signifie pas que je ne serai rien de plus au bout du compte qu’un être
insignifiant. (34-155, 6.9.1970)
À quelle origine pouvons-nous rattacher notre naissance et nos vies ?
Face aux principes de ce grand univers, où devons-nous entamer notre quête de
l’origine qui sera légitimement la nôtre ? Nous sommes nés comme des êtres
résultants. Par conséquent, se mettre en avant sans connaître l’être causal,
c’est être dérangé. Pour dire les choses simplement, c’est une ineptie. (83-191,
8.2.1976)
Pourquoi sommes nous nés ? Pourquoi Dieu a-t-il créé l’être
humain ? Pourquoi a-t-il créé toutes les choses ? La réponse est
simple : Dieu ayant besoin d’un objet de Son amour, il a créé l’humanité
pour répondre à ce besoin.
En ce moment même, n’êtes-vous pas en train de vous dire : « Je
suis une existence insignifiante, alors quelle importance si je continue à
vivre ou pas ? » Vous n’avez aucune raison de penser cela. Être
l’objet de l’amour de Dieu c’est comme être aimé de vos parents ; ils
n’aiment pas seulement ceux de leurs enfants qui sont supérieurs aux autres.
Les parents aiment tous leurs enfants de façon égale, qu’ils soient supérieurs
ou bien inférieurs aux autres. Dans le même ordre, les parents d’un enfant
handicapé peinent davantage pour cet enfant là.
Dieu, qui est le centre du Ciel et de la Terre, a un cœur d’amour qui fait
fi des considérations sur vos capacités. Ce qui importe par dessus tout, c’est
si vous pouvez manifester l’amour par votre nature originelle. C’est pour cela
que vous devez surtout savoir pourquoi vous avez été créé et pourquoi l’univers
a été créé. Il vous faut le savoir : l’univers tout entier a été créé pour
parfaire l’idéal de l’amour. Eh bien pour vous c’est pareil. (130-44,
11.12.1983)
Pourquoi est-ce que Dieu a créé toutes les choses, pourquoi est-ce que Dieu
nous a aussi créés ? C’était pour l’amour. Pourquoi suis-je né ? Je
suis né à cause de l’amour de Dieu. Je suis né de Son amour, et pour vivre dans
Son amour.
Pour pouvoir devenir une personne qui peut se dire aimée de ma famille,
aimée de ma société, aimée de mon pays et du monde, et de Dieu, je dois
commencer par vivre dans Son amour. (97-266, 19.3.1978)
Qu’ai-je reçu de mes parents à ma naissance, de quoi m’ont-ils
pourvu ? On peut dire que je suis né comme celui qui relie la vie. Là où
mon père et ma mère se sont unis, je suis né avec la valeur de la force vitale
de mes deux parents, en moi. Cette force vitale existe pour l’amour. Et cette
force et cet amour existent pour la perfection du but de l’univers. C’est
ainsi. En bref, vous êtes né pour parfaire le but de l’ensemble. Que l’on soit
un homme ou une femme, chacun est né de l’union fondée sur la force vitale. Et
chacun doit se parfaire en prenant part à l’accomplissement du grand but de l’univers.
(110-72, 9.11.1980)
Pourquoi sommes nous nés ? Dans quel but ? C’est pour l’amour de
Dieu. C’est le genre d’amour où, si nous devions aller « boum » ici,
alors immédiatement, ça ferait « Ding ! » sur la tête de Dieu.
Si vous jetez une pierre dans une mare, « plouf ! », les
vaguelettes se répandent jusqu’au bord de la mare ; de la même manière, si
vous deviez jeter de l’amour au centre de l’univers, « pfft ! »
les vagues se répandraient aux confins de l’univers. Voilà le genre de travail
que nous faisons. Il s’agir alors de savoir avec quoi créer de grandes vagues.
(103-254, 4.3.1979)
Qui est Dieu ? C’est le créateur. Qui est le créateur ? Dans le
monde de la religion le concept de Dieu est exprimé ainsi : « Dieu
est notre père » et « Nous sommes les enfants de Dieu ». Quel
genre de père est-Il ? De quelle façon est-Il notre Père ? C’est là
qu’on entre dans le vague. S’agit-il d’un père d’emprunt, venu de la ville d’à
côté ? D’un père adoptif ? Quel genre de parent est-Il ? Est-ce
le parent de la jeune mariée ou de l’époux ? « Père » ça peut
vouloir dire beaucoup de choses. Vous pouvez vous jeter à corps perdu dans ce
monde dans toute sa largeur et sa profondeur, mais si vous n’allez pas jusqu’à
la racine de ce problème, vous ne trouverez jamais la solution. Même au bout de
dix mille ans, vous ne seriez guère plus avancés qu’aujourd’hui dans la
solution.
Le problème est dans le rapport entre l’être humain et Dieu. Admettons que
Dieu est notre Père, n’en avez-vous jamais eu l’expérience vécue ? Avant
que moi j’existe, mon père et ma mère étaient déjà là. Dire que je peux exister
parce que mon père et ma mère étaient déjà là avant moi, c’est admettre
qu’avant de dire que cette vie est mienne, je dois commencer par affirmer
l’existence de mes parents. Ce n’est que juste. Affirmer votre existence sans
prendre en compte celle de vos parents, serait insensé. (188-190, 26.2.1989)
L’être humain n’est pas l’être premier, la cause. C’est un être second, ou
effet. Alors avant de dire que vous existez, vous feriez bien de commencer par
affirmer l’existence de vos parents. Sous cet angle, ne va-t-il pas de soi
qu’il faut commencer par régler la question fondamentale de Dieu comme
l’Origine de l’univers ? Si vous deviez aller au delà de la mère et du
père, et remonter la généalogie, n’arriverez-vous pas à Dieu ? Poursuivons
cette logique. Avant de déclarer votre existence, vous devez arriver à une
conclusion par rapport à Dieu : qui Il est, qu’Il est notre Père, et qu’à
ce titre, Il a un certain caractère. Qui est Dieu ? Tout ceci constitue
l’enseignement de l’Église de l’Unification. (188-190, 26.2.1989)
Vous devez reconnaître correctement, et donc chercher correctement le point
de départ de la vie humaine. L’être humain étant un être créé, il doit se
concentrer sur le point de départ, la cause. Certes, vous devez vous conformer
au point originel, mais il ne faut pas que cela reste une case vide. Parce que
le caractère de l’être humain existe aussi en Dieu, l’être humain a en lui les
facultés qu’il tient de Dieu, de l’intellect, l’émotion et la volonté. D’où le
mobile de Son amour doit être plus grand que l’Origine. Il doit être absolu.
Une chose qui tourne mal dès le départ ne peut jamais être corrigée. (172-32,
3.1.1988)
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