
Livre 5
La vie sur terre et le monde spirituel
Chapitre 1
Section 1-4
La vie dans les mondes matériel et immatériel
1. Le
cours de la vie
1.1.
Prières se rapportant au cours de la vie
Père
céleste aimant, je Te remercie pour Ta grâce d’avoir été un bouclier dans mes
combats depuis mon enfance jusqu’à présent ; pendant cette période, j’ai été
hanté à l’idée de l’humiliation et de la honte que le Ciel pourrait subir. Si
l’on pense que, même ce qui est bon sur cette terre n’a pas de commune mesure
avec la valeur du contact avec Ton cœur originel, nous devons nous languir
éperdument de retrouver cette relation. Nous devons garder à l’esprit que
quiconque peut goûter et ressentir l’amour du Père céleste sera sans regrets,
même s’il doit renier toutes les choses de ce monde. Il nous faut retrouver la
terre natale originelle, en vivant dans le monde originel avec l’amour du Père.
Nous devons nous préparer dès maintenant sur cette terre au jour où nous serons
en mesure d’obtenir l’autorité de naître libre dans la troisième vie. Il nous
faut savoir que, seulement si un enfant est sain dans le ventre de sa mère,
sera-t-il sain à sa naissance ; de même, seulement si la vie sur terre est
saine, la vie dans l’au-delà pourrait-elle être saine. Nous devons aussi savoir
que, dans ce monde de contradictions sous la domination de Satan, nous devons
être prêts à nous battre jusqu’à la mort pour recevoir la coopération du ciel
et de la terre en épousant la cadence de la fortune dynamique de l’univers. Il
nous faut prendre conscience qu’il est inadmissible que nos descendants
puissent se trouver dans la même situation que nous. (49-308, 17.10.1971)
Père
aimant, quand nous pensons que, jusqu’à présent, Tu t’es efforcé sans défaillir
à faire apparaître un nouveau printemps, nous souhaitons devenir tes fils et
filles infiniment reconnaissants et heureux, et nous devons T’exprimer notre
regret de ne pas avoir su jusqu’à présent diriger vers Toi tout notre amour et
toute notre vie. Afin d’accueillir le nouveau printemps, nous devons savoir
mener une vie parfaitement adéquate et prendre en main notre destinée pour ne
faire qu’un avec Toi. Et, finalement, nous devons être comme des bourgeons
capables de sortir pour accueillir le printemps. Faisons en sorte d’accueillir
le printemps de notre vivant, pour ne pas avoir à regretter d’être devenus des
esprits avant de l’avoir rencontré. De même qu’après la fleur viennent le fruit
et son noyau, pour pouvoir fructifier, passant par l’été et l’automne, il nous
faut aussi un certain temps. Pour qu’un arbre donne des fruits, il puise,
durant l’été, des éléments vitaux par sa racine, son tronc et ses branches, puis,
devenu fort de cette parfaite force vitale, il peut produire une deuxième vie.
De même, il nous faut devenir ces fils et filles qui iront sincèrement au
tréfonds d’eux-mêmes chercher s’il existe en leur cœur un fruit plein de force
vitale, capable de renaître et s’épanouir dans un monde nouveau. Père, nous le
voyons bien, si longues soient les années, si drue soit la pluie, si cinglant
soit le vent, notre force vitale intérieure n’a pas à céder devant le mal qui
sévit tout autour de nous, mais doit aller au terme de son développement. Ainsi
seulement pourrons-nous accueillir le printemps et devenir une semence, une «
matrice » qui, une fois replantée, produira une nouvelle vie. De même, quelle
que soit notre apparence, si nous possédons la valeur d’une matrice capable
d’amplifier la force vitale spirituelle, et de devenir une semence féconde pour
le monde infini de l’esprit, nous ne serons pas misérables. Rends-nous à même
de comprendre que, plus nous avons une apparence extérieure misérable, plus
notre valeur intérieure peut être ferme et assurée. (32-37, 14.6.1970)
Père,
nous sommes bien conscients que ceux qui n’ont pas le désir de Te servir dans
l’obéissance et l’humilité n’auront pas de relation avec Toi dans le monde
spirituel éternel. Ouvre les portes de nos âmes, pour que nous ressentions Ta
présence et entendions Ta voix au plus profond de nos cœurs, et guide-nous
aujourd’hui dans la reconquête de nos corps perdus. Fais-nous ressentir toute
la souffrance et les tourments qui furent les Tiens au cours de l’histoire dans
le but de trouver chacun de nous, pour que nous puissions humblement nous
incliner devant Toi. (4-280, 14.9.1958)
1.2. Le
but que les gens veulent réaliser
Dieu
n’a pas de corps. De ce fait, pour se manifester, Il a créé Adam comme Son
corps, dévoilant Son visage dans les traits de Son fils. Ceci résume l’idéal de
la création. Dieu est le point originel de focalisation spirituel, et Adam le
point originel de focalisation physique. Ces deux plans de convergence forment
un angle de 90 degrés. Il s’agit du but de la création de Dieu, et du but
auquel les êtres humains aspirent. Si Adam et Ève n’avaient pas chuté, ils
auraient dû occuper les positions de père et de mère pour l’éternité dans le
monde spirituel; mais la chute à tout compromis. Sans la chute, chaque être
humain, en servant ses parents comme on sert Dieu, aurait pu connaître le
Royaume de Dieu. (119-109, 4.7.1982)
1.3.
Pour quelle raison naissons-nous ?
La
forme ronde se retrouve partout dans le monde créé : le soleil, la terre, les
étoiles, tout est créé rond. Même notre bouche, si nous regardons bien, est
tout en rondeur. C’est comme cela, tout être est ainsi créé. Dans l’univers
aussi, les relations se font par rotations et tournoiements, en décrivant des
mouvements circulaires et cycliques. Même si une entité particulière est de
forme ronde, elle n’existe pas par elle-même, isolément, mais elle entre en
relation avec l’ensemble. Alors, pourquoi notre naissance ? Nous naissons pour
être en résonance avec le battement de ce vaste univers. La danse des vagues de
l’océan fait danser nos esprits, le soupir du vent léger nous met du baume au
cœur, les fleurs répandent des senteurs délicates, remuant des parfums dans nos
âmes. (104-122, 22.4.1979)
Si nous
naissons dans l’amour, sommes éduqués dans l’amour, vivons et mourons dans
l’amour, nous pouvons être reconnaissants pour notre naissance, notre vie,
ainsi que notre mort. Vous êtes tous nés en unité avec l’endroit où votre père
et votre mère se sont aimés et chéris le plus. Vous êtes un participant de cet
amour. Puisque vous êtes nés de l’amour de vos parents, considérez-vous comme
le drapeau planté par l’amour de vos parents. Ces drapeaux s’agitent en signe
d’amour. Nous sommes tous, censés vivre pour l’amour durant notre vie entière.
Vous devriez donc agiter le drapeau de l’amour pour votre mère, votre père et
vos frères et sœurs. (103-258, 25.2.1979)
1.4. Le
rapport entre un instant et une vie entière
Pour
arriver au terme de sa croissance, le corps physique doit avoir la capacité
d’absorber les éléments nutritifs durant sa vie entière. C’est un phénomène
naturel. Les moments cruciaux de la vie n’apparaissent pas sur une longue
période de temps ; ils ne durent qu’un instant. Ceux qui ne savent pas
apprécier chaque instant en perdent la valeur si précieuse. Ils ne grandiront
jamais, ni ne pourront recevoir le trône et la couronne de Dieu en héritage.
Aussi soyez attentifs à la manière dont vous vous exprimez, à chacune de vos
actions, et même à chacune de vos pensées, pour donner à toute occasion tout
son éclat et son rayonnement. Affrontez la vie et trouvez des solutions aux
problèmes, avec la conviction que chaque instant de votre vie quotidienne sera
inscrit comme un phénomène relié au monde. C’est la seule façon d’être
victorieux. En ce sens, le règne de la victoire, qui peut aussi être historique
ou universelle, est déterminé en un instant. Ceux qui, leur vie durant,
apprécient l’éclat de chaque instant, peuvent devenir de grands personnages,
voire des saints ; ils peuvent même mériter du titre de fils ou fille de Dieu.
Ainsi, les points de jonction de la vie et la mort ne durent qu’un instant.
(31-218, 31.5.1970)
Aujourd’hui, le problème est notre attitude. Bien sûr, il nous faut d’abord désirer la venue du royaume et souhaiter que la volonté de Dieu soit faite. Mais plus important encore est de savoir comment devenir un avec la volonté de Dieu personnellement. Passer chaque instant de notre vie à ne faire qu’un avec la providence importe plus que d’aspirer à la venue du Royaume de Dieu. C’est pourquoi, nous devons commencer par créer l’environnement individuel, familial, tribal et racial, nous permettant d’hériter de la volonté de Dieu, pour pouvoir en suite entrer en relation avec le Royaume de Dieu.
Comment alors, à chaque instant qui passe, entrons-nous en relation avec la providence en mettant Dieu au centre de notre vie quotidienne ? Toute la question est là. Si l’on considère l’histoire de la restauration par l’indemnité, 4 000 ans ont séparé les familles d’Adam et de Jésus, en passant par celles de Noé, d’Abraham et de Moïse. Toutefois, ce qui provoqua leur échec ne demanda même pas un an. Dans la famille d’Adam, la chute d’Adam et Ève n’est pas l’aboutissement d’une stratégie qui aurait pris un an ou dix ans, voire plusieurs décennies. Leur échec s’est joué en une seconde et, si l’on considère comment ce désastre d’un instant s’est perpétué sur une période de temps interminable, nous réalisons l’effrayante et redoutable importance d’un instant.
À cause de cet échec d’un instant, la quête spirituelle de tant d’êtres humains dans l’histoire humaine fut semée d’épreuves très dures ; faute d’avoir pu suivre la providence, de nombreux peuples furent anéantis. Tout cela est à l’origine de l’extraordinaire offrande de l’indemnité. En comprenant cela, une seule heure de la vie quotidienne, ponctuée par l’inexorable tic-tac de chaque seconde, prend un caractère effrayant. Même le Royaume de Dieu éternel n’existe pas sans une relation étroite avec l’instant particulier.
L’éternité ne commence pas lorsque nous mourons, mais à l’instant même où nous apprenons quelle est la volonté de Dieu. Si, même l’espace d’une seconde, il se crée un vide dans le cours du temps ou qu’un abysse se crée, c’est l’éternité qui sera interrompue. C’est pourquoi, en poursuivant votre vie de foi tout au long de votre existence, évitez de remettre votre responsabilité providentielle de cette année à la prochaine et à la suivante, ou de votre jeunesse à l’âge adulte et finalement au troisième âge. Une telle vie vous mènera à la mort, sans avoir jamais vécu un seul jour uni à la volonté de Dieu. Vous ne pourrez entrer dans le Royaume de Dieu.
Quelle que soit la bonté de la nation où vous vivez, vous ne pourrez entrer dans le Royaume de Dieu si vous échouez à établir le critère de victoire ne serait-ce que dans une journée de votre vie. Le monde éternel restera inaccessible si vous ne parvenez pas à être victorieux une seule année de votre vie. Dans la vie religieuse, le plus important à faire n’est pas de rêver d’éternité, mais de savoir comment éradiquer le mal de la réalité actuelle et de devenir un porte-drapeau du bien. Ce problème-là importe plus que tout. De ce point de vue, l’instant d’égarement d’Adam allait semer l’angoisse pendant des millions d’années.
C’est dans la famille d’Adam que Caïn et Abel devaient dissoudre le ressentiment de leurs parents et abattre le mur dressé entre frères, afin de créer une famille originelle. Mais le meurtre d’Abel, qui avait été établi comme le représentant de la providence de la restauration, se produisit en un instant, lui aussi. Même après les 120 ans du cours de souffrance durant lequel Noé construisit péniblement son arche, il suffit à Dieu d’un instant pour dire à Noé : « Le jour de l’accomplissement de Mon désir est maintenant arrivé : tous à bord ! » Ceux qui suivirent cet ordre purent recevoir la bénédiction éternelle de Dieu, mais ceux qui furent incapables d’obéir furent engloutis dans la sphère du jugement éternel.
Il en fut ainsi
pour Abraham : en un clin d’œil, Dieu le bénit en lui disant: « Je te comblerai
de bénédictions, Je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du
ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer. » (Gn 22.17). Abraham ne
mit pas dix ans à faire son offrande. Elle représentait une simple journée de
travail. Couper l’offrande et la placer sur l’autel ne lui prit pas plus d’une
heure, mais cette heure-là contenait en germe une histoire de vie ou de mort,
de malédiction ou de bénédiction. Aujourd’hui, les hommes de foi ne devraient
pas s’inquiéter du jugement des derniers jours, mais plutôt de parvenir à
harmoniser leurs activités quotidiennes et d’être présents au rendez-vous avec
la providence. (37-219, 27.12.1970)
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