
Livre V
La vie
sur terre et le monde spirituel
Chapitre II
La mort et le monde
spirituel
2.4. Deux sortes de
mort
Même si vous ne
voulez pas mourir, vous mourrez quand le moment sera venu. Les personnes
partant dans le monde spirituel sont de types différents. Certaines y vont au
terme de leur vie personnelle, et d’autres sans avoir vécu la durée de vie qui
leur était impartie. Parmi celles qui meurent prématurément, les unes subissent
ainsi un châtiment, et les autres indemnisent les péchés de la tribu et du
monde.
Si les trois jeunes
ayant la meilleure réputation dans leur ville meurent, c’est bon signe pour la
ville. Si un clan perd ses trois jeunes les plus prometteurs, il aura une bonne
destinée. En d’autres termes, une indemnité doit être payée. Il en est de même
partout. Le principe de causalité fonctionne partout.
Si Dieu place dans
une position centrale une personne en valant mille, si ces mille personnes sont
impressionnées et compatissent alors qu’elle prend le chemin de la mort à leur
place, si elles apprennent à suivre le mode de vie de cette personne, leur
tribu entrera alors dans la même sphère de bénédiction que celle-ci. La raison
pour laquelle les gens essaient d’apprendre et de suivre les pensées des sujets
loyaux et des sages est d’entrer dans la même sphère de bénédiction qu’eux.
L’année dernière,
plusieurs membres sont allés dans le monde spirituel. Cette année, ce sera le
tour de plusieurs autres. Je n’en ai pas parlé, mais je le sais déjà. Pourquoi
est-ce que cela se produit ? Quand nous franchissons une nouvelle étape,
nous devons toujours payer indemnité. (33-10, 28.7.1970)
Parmi ceux qui
naissent sur la terre, il y a deux sortes de personnes – ceux qui vivent avec
espoir et ceux qui vivent sans en avoir. Mais il y a deux sortes d’espoir, l’un
centré sur l’être humain et l’autre centré sur le Ciel. Après notre naissance,
nous grandissons en nous disant qu’il n’est rien de mieux que le giron
maternel. Mais nous finissons par le quitter pour commencer à avoir des amis,
et nous vivons en pensant qu’il n’y a rien de mieux que les amis. Mais nous
finissons par les quitter aussi.
Peu à peu, en
mûrissant, l’être humain s’aperçoit que des parents aimants ne peuvent combler
tous ses espoirs, pas plus qu’un mari ou une femme bien-aimés, ni même des
enfants affectueux.
L’être humain a beau
caresser de nombreux espoirs, ceux-ci finissent par s’évanouir. Que ce soit
pour sa famille, sa nation ou le monde, son espérance s’estompe graduellement
avec le poids de l’âge.
Parmi les habitants
de la terre, rares sont ceux qui vivent avec la ferme conviction que leur
espoir est le seul qui mérite qu’on vive pour lui, même au prix de leur vie.
Les êtres humains vivant de cette manière ne seront pas capables de faire face
à leur destinée, s’ils ne peuvent affronter la mort et en triompher.
Tout au long de sa
vie, un être humain nourrit toutes sortes d’espoirs, mais au dernier stade, il
affronte la mort et s’éteint, abandonnant tous les espoirs qu’il avait. Les
gens désirent vivre aujourd’hui et demain en quête d’un nouvel espoir, mais au
moment d’affronter la mort, désemparés, ils empruntent le chemin final en
laissant toutes leurs espérances derrière eux.
Les gens prétendent
avoir de l’espoir, or celui qui permet de franchir le cap de la mort leur fait
défaut. Ils disparaissent sans avoir ce genre d’espoir. Allons-nous vivre dans
cette perspective ou bien sommes-nous en quête d’un espoir nous permettant de
nous jouer de la mort ? Même si ceux qui vivent aujourd’hui sur terre ne
s’en soucient guère, nous sommes face à un problème de la plus haute
importance.
Toutes choses
vivantes en ce monde auront une fin. Les familles passeront, ainsi que les
nations, le monde et même les pensées, et que restera-t-il finalement ? Il
existe un espoir de combattre la mort et de l’emporter sur elle. Nous vivons la
vie d’un perdant si nous n’avons pas un tel espoir.
D’un autre côté, il y
a ceux qui, dès leur plus jeune âge, rejettent tous les espoirs mondains des
gens ou les points de vue humanistes et caressent un espoir céleste, éternel.
Le Ciel a fait des
efforts inlassables pour permettre à ceux qui vivent sur terre avec des désirs
humanistes de vivre plutôt avec l’espoir nouveau de pouvoir sublimer la mort et
en aspirant au monde éternel. Ainsi, ceux qui vivent une vie de foi ne doivent
pas embrasser des espérances terrestres. Il leur faut rêver d’un monde d’espoir
éternel où ils puissent conquérir même la mort. (6-44, 22.3.1959)
2.5. La signification
de la mort
Parler de la
« mort », c’est chercher à connaître le sens de la vie. Mais qui
connaît bien la valeur de la vie ? Ceux qui se laissent vivre ne la
comprennent pas. Pour la connaître, vous devez vous interroger sur la valeur de
la vie humaine au carrefour de la vie et de la mort, en vous raccrochant à
Dieu. (74-243, 31.12.1974)
Dans le monde actuel,
il y a de nombreux cas de suicides par prise de médicaments. Sont-ils plus
nombreux chez les femmes ou les hommes ? Chez les femmes. Pourquoi les
femmes se suicident-elles davantage ? La femme a tendance à ne voir les
choses que sous un seul angle.
Même un homme niais
sait envisager les choses sous de nombreux angles différents. Alors que la
femme ne voit qu’un seul chemin pour se sortir d’un problème, l’homme échappe à
la mort en trouvant plusieurs alternatives possibles. Voilà pourquoi le taux de
suicides est moins élevé chez les hommes que chez les femmes. (222-70, 28.10.1991)
2.6. La mort :
un processus qui relie trois mondes
Il est tout naturel
que nous voulions ressembler à Dieu. Dieu souhaite également que Ses fils et
filles Lui ressemblent. Voila pourquoi nous voulons ressembler à Dieu, et
pourquoi Dieu veut nous emmener avec Lui. Nous recherchons à tâtons le moyen
d’y parvenir. Pour cette raison, l’être humain doit renaître sous une forme qui
lui permette de ressembler à Dieu. À la fois Dieu et l’être humain attendent
avec impatience le jour de cette nouvelle naissance. Un tel jour est
nécessaire. Quel est-il ? Il s’agit du jour de notre mort.
Dans ce cas, l’être
humain doit-il faire bon accueil à la mort ou pas ? Il doit bien
l’accueillir. Quand on nous demande quel est le but de la mort, nous devrions
dire : « Je mourrai pour l’amour vrai de Dieu. » Pour ce faire,
il faut que je me sépare de mon corps physique afin de prendre part à la sphère
d’activité de l’amour infini de Dieu, au monde d’amour divin.
Bien que la mort
signifie naître à l’amour de Dieu, dans le monde humain, nous en faisons tout
un drame en disant : « Ah ! La mort ! » Quitter le
monde de l’amour limité, pour entrer dans l’allégresse de la sphère de l’amour
infini, se concrétise au moment de la mort. Pour cette raison, celle-ci peut
être considérée comme une deuxième naissance.
Si tel est le cas,
Dieu Se réjouit-Il du jour de votre naissance physique ou plutôt quand vous
naissez une deuxième fois en tant qu’enfant capable d’agir par amour dans le
deuxième monde infini ? Pourquoi évoquer ces sujets ? Parce que vous
ne pouvez entrer en relation avec Dieu sans vous affranchir de la crainte de la
mort.
L’être humain passe
par les trois stades de formation, croissance et accomplissement. Il vit dans
un monde aqueux à l’intérieur du sein maternel, puis sur la planète terre, et
enfin dans un monde éthéré, au Ciel. En d’autres termes, après avoir fait
le deuil des eaux maternelles, il naît à la vie pour une centaine d’années sur
la terre, puis prend son envol dans l’espace ; tels sont les trois stades
traversés par l’être humain.
À sa naissance,
l’être humain vient des profondeurs de l’eau. La période de gestation est notre
âge aqueux. Quand le fœtus est dans le sein maternel, il baigne dans l’eau.
Dans ce milieu aqueux, pour inhaler et exhaler de l’eau, le fœtus dispose du
cordon ombilical.
Comment alors le
fœtus se nourrit-il ? Par le nombril. Le nombril est comme une bouche. Ne
méprisez donc pas votre nombril. Caressez-le avec des mots doux :
« Nombril, tu m’as bien servi par le passé. » Si vous cajolez souvent
votre nombril, c’est bon pour la santé. Non, ne riez pas. Faites cet exercice.
C’est bon pour la santé de faire cela souvent. Quand vous dormez dans une pièce
froide, si vous couvrez votre nombril, vous n’attraperez pas la diarrhée.
Durant votre gestation, le nombril vous a servi de bouche. Cet organe
respiratoire s’élève à partir du nombril. Quelle est la bouche suivante
alors ? Celle-ci. Elle continue à monter.
Que faire du cordon
ombilical qui est attaché au nombril ? Nous devons le couper. Par analogie,
dans le monde de l’air, la personne spirituelle est reliée au corps physique
comme l’embryon dans l’utérus et elle nourrit le corps physique. Quand celui-ci
vieillit, la personne spirituelle s’en extrait et le délaisse. Une fois né sur
terre, l’embryon devient l’objet d’amour de la mère et du père. De même, l’être
terrestre doit renaître en tant que personne spirituelle, qui est l’objet du
Dieu éternel, le Père spirituel. Tout cela repose sur des lois et principes
fondamentaux.
Le monde terrestre
est l’endroit où l’embryon, après sa naissance, pourra devenir le compagnon de
son père et de sa mère. L’être humain naît dans le monde terrestre, où il peut
avoir un échange d’amour avec sa mère et son père. De même, l’être humain doit
naître dans le monde spirituel, où il peut échanger l’amour avec Dieu, le
Parent. Cette relation le met en contact avec le monde spirituel infini.
Nous passons par les
stades de l’eau, de la terre et de l’air. Depuis combien de temps
attendons-nous de voir un être humain voler ? Un être humain capable de
voler attirerait l’attention du monde entier.
Ceux qui respirent
l’amour sur la terre ne sont pas morts, mais vivants. Respirer dans le sein
maternel se fait par un tuyau. C’est déjà vivre, mais en se détachant du
placenta relié à son nombril, le nouveau-né sort pour découvrir un monde
nouveau d’une dimension plus haute. L’air est fourni dans une dimension plus
haute. Le bébé sort en recevant un apport d’air.
Après avoir coupé le
cordon ombilical, qu’allez-vous développer ? Ce ne sera pas de l’air, mais
de l’amour. Vous recevrez des éléments d’amour. Ne vous contentez pas de
manger ! La partie de vous-même qui prend cette nourriture, mourra. Le
lieu où va l’eau que vous buvez devient une poche d’eau. Tout cela meurt. C’est
votre deuxième existence. Que devez-vous accomplir durant la période que vous
passez sur la terre ? Pendant ce temps, vous avez à former votre nouveau
caractère d’amour !
Ce dont vous avez
besoin sur terre, c’est d’amour. Pourquoi appelez-vous un enfant qui ne peut
recevoir l’amour d’une mère et d’un père, un orphelin ? C’est qu’il lui
manque l’amour lui permettant de se relier éternellement au monde spirituel.
C’est pourquoi ceux qui vivent seuls, les célibataires, suscitent la
compassion.
Mourir signifie qu’on
hérite des éléments d’amour après la destruction de l’organe physique à travers
lequel le corps a connu la deuxième forme de respiration. L’amour est
invisible. Votre structure interne grandit grâce à l’amour parental et
conjugal. C’est pourquoi, tout comme l’embryon doit se former harmonieusement
dans l’utérus, l’enfant doit se développer correctement sur terre selon les
lois de Dieu.
Les larves de
libellules nagent dans l’eau, avant de venir ramper quelque temps sur la terre
ferme. Et puis elles prennent leur envol et gobent des bestioles. Pareil festin
n’était pas du tout dans leur imagination à l’époque où elles rampaient au sol.
Elles peuvent voleter de ci de là dans l’univers, leur élément.
Beaucoup d’insectes
passent ainsi par trois étapes. La plupart des insectes ont des ailes. Les
insectes vivent dans l’eau, sur terre et dans l’air. Mais nous, les seigneurs
de la création, avons-nous des ailes ? Nous avons un équipement de vol de
plus haute dimension. La mort est la porte bénie vers notre deuxième naissance.
Que signifie la
mort ? Vivre sur terre, en milieu atmosphérique, c’est comme nager dans le
sein maternel. L’être humain vit dans une couche d’air. La mort elle-même n’a
rien d’exceptionnel ; ce n’est que la renaissance dans la troisième vie.
Ce moment de transition est ce que nous appelons la « mort ».
(116-172, 49-285, 1.1.1982)
2.7. L’agenda avant
la mort
2.7.1. Franchir
l’ultime frontière
Nous allons tous
mourir un jour dans notre vie. Il nous faudra franchir le sommet, même s’il
nous faut affronter la plus effroyable tempête. Ce n’est pas tout d’avoir tenu
tout le long du chemin, n’allez pas vous effondrer juste avant la ligne
d’arrivée. Une fois arrivés à la frontière, que ferez-vous ? Vous avez
bien fait d’adhérer à l’Église de l’Unification. Vous formez une drôle
d’équipe, mais vous avez bien fait d’adhérer. Même si nous courons avec une
totale concentration, nul ne sait avec certitude s’il pourra tenir jusqu’au
bout ; ne vous laissez donc pas aller à abandonner à mi-chemin. La
victoire n’est remportée que lorsque l’ultime ligne d’arrivée est franchie.
Cet effort en vaut la
peine pour tous les êtres humains. Qu’importe l’opposition et les persécutions
derrière vous, poursuivez donc votre chemin. Répondre à vos adversaires, c’est
du temps perdu. La personne qui suit la voie du destin en s’appliquant à chacun
de ses pas est assurée de passer la ligne d’arrivée. Voilà comment il nous faut
avancer. (24-77, 29.6.1969)
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