
Livre VI
La vie humaine et le monde des esprits
La vie sur terre et le monde spirituel
Chapitre II
À quoi ressemble le monde spirituel ?
6. Jugement
6.1. Dieu n’a pas de notion d’ennemi
Pourquoi Dieu a-t-Il créé l’humanité ?
Dieu aimerait-Il être seul ? La solitude serait-elle heureuse ou pesante
pour Lui ? La religion ne sait quoi répondre à ce sujet de nos jours. Les
chrétiens disent : « Dieu est le grand seigneur du jugement, le juge
qui envoie les mauvais en enfer et les bons au Ciel. » Si Dieu est le
justicier en chef, est-Il qualifié pour être Dieu ? Ce serait un Dieu
sinistre. Personne ne voudrait d’un Dieu comme ça. Ce que Dieu voulait devenir,
c’était le Dieu de l’amour vrai pour le genre humain. (278-197, 24.5.1996)
Cette notion d’un Dieu qui serait le seigneur
du jugement n’existe pas en Dieu. S’Il caressait l’idée de chercher Sa
revanche, le monde idéal de Dieu ne pourrait se dessiner. Aussi la notion d’un
jugement par un feu littéral n’existe pas en Dieu. Le concept d’ennemi lui
étant étranger, Dieu a promu Abel pour l’amener à soumettre Caïn par des moyens
naturels, pas par la force. (233-228, 1.8.1992)
Même dans ce monde, au bout de cinq
condamnations à la peine capitale, le juge suprême fait de terribles cauchemars
pendant la nuit. Si Dieu avait passé en jugement des millions et des milliards
de personnes en les envoyant toutes en enfer, ces esprits en enfer seraient-ils
tranquilles ? Ils en auraient après ce Dieu. Combien les rêves de Dieu
seraient alors terrifiants ! Ce ne serait pas comme cela en réalité, mais
ce que je viens de dire est le bon sens. (221-113, 23.10.1991)
L’idéalisme n’a pas sa place là où un Dieu
omniscient et omnipotent fait passer en jugement selon Son bon plaisir,
envoyant les chrétiens au Ciel et les non-croyants en enfer. Ce qui est idéal
doit être universellement valide. Cela doit s’appliquer en tout lieu, et à tout
moment, dans le passé, le présent et l’avenir. La raison pour laquelle nous
pouvons dire que l’eau de mer est idéale dans ses attributs immuables est
qu’elle remplit toujours les profondeurs alors que sa surface reste toujours
plane. Il n’y a pas de changement. S’il y a changement, on est dans le dualisme
ou le trialisme. (219-39, 25.8.1991)
Dieu ne peut détruire personne. Il a créé
avec l’idéal de l’amour. Dieu qui désire pratiquer l’idéal de l’amour ne peut
passer en jugement avec Son sceptre de fer. Dieu ne peut pas faire cela.
Pourquoi donc ? Parce qu’Il a créé avec l’idéal de l’amour. C’est
pourquoi, même si cet idéal ne s’est pas réalisé, Il ne peut pas frapper. S’Il
devait frapper et laisser derrière Lui une tradition et une habitude de
frapper, il n’y aurait pas moyen de résoudre cela. De nos jours, on dit que
quelque chose devient une habitude, n’est-ce pas ? De cette façon, le Dieu
absolu doit être capable d’amener une illumination absolue même sans frapper.
(213-11, 13.1.1991)
Ce fut la stratégie de Dieu, dans tous Ses
combats de l’histoire, d’être frappé en premier, puis de reprendre ce qui est à
Lui. S’il est acquis que Dieu peut frapper le premier, la logique voudrait
aussi que Dieu ait fixé des règles Lui permettant de juger. Si nous disons que
Dieu a la responsabilité de juger le bien et le mal, alors la logique voudrait
que Dieu ait les notions de bien et de mal en Lui-même. On en arriverait au
dualisme. Voilà pourquoi Dieu ne peut frapper. (242-108, 1.1.1993)
Quand vous demandez aux chrétiens :
« À quoi Dieu passe-t-Il Sa vie ? », ils répondront :
« Il siège sur Son trône et envoie les mauvais en enfer et les bons au
Ciel. » Dieu fait-Il vraiment cela ? Essayez un peu de jouer le rôle
de juge à la Cour suprême pendant cinq ans. Pourriez-vous le faire ?
Imaginez que vous fassiez passer en jugement vos propres enfants, et fassiez
subir la peine de mort à votre épouse ou bien votre mère. Seriez-vous capables
de dormir après avoir condamné votre père ou votre mère à mort ? Qui
pourrait arrêter l’affliction dans votre esprit déchiré ? La nation ne
pourrait pas l’empêcher et le monde non plus. C’est une contradiction en soi de
servir Dieu comme le maître de la paix mondiale sous un tel argument à sens
unique qui met Dieu en position si misérable. Aussi de tels chrétiens doivent-ils
périr. (204-100, 1.7.1990)
Vous ne connaissez peut-être pas le monde
spirituel, mais quand vous y allez, Dieu ne tourne pas au juge inflexible qui
dit : « Allez, ouste ! Tu es bon pour l’enfer ! » Cela
n’arrive jamais. Comment Dieu pourrait-Il être comme cela ? Est-ce que
Dieu, le Père de l’humanité, et le plus grand monarque de bonté, a créé l’enfer
pour y envoyer les gens ? Ceux qui parlent de prédestination et autres
choses de ce genre sont fous. D’après vous, jusqu’où va ma connaissance du
monde spirituel ? Rien ne m’échappe, pas même les secrets de Jésus. Voilà
pourquoi j’ai déchiffré les secrets de la Bible et créé un système de pensée
cohérent à partir d’un obscur dispositif biblique où personne ne s’y retrouvait
jusqu’ici. Qui en réalité détient le grand enseignement ? N’est-ce pas la
personne même qui est si persécutée mais se tient tout de même devant
vous ? (201-273, 29.4.1990)
Les parents ne peuvent trouver le bonheur
quand leur enfant bien-aimé tombe malade. Si le cœur de Dieu n’est pas affligé
par la situation de l’humanité actuelle qui a entraîné la ruine des nations et
la chute libre vers les portes de l’enfer, mais se réjouit au contraire en
disant : « Eh bien, vous n’avez que ce que vous méritez, et
maintenant vous allez périr », alors ce Dieu devrait être frappé par la
foudre.
Étant un Dieu idéal qui représente la position
parentale, Il ne tient pas en place en voyant cette situation. Pensons
simplement au cœur caché d’un parent, qui enfreindrait les lois du pays pour
sauver ses propres enfants : nous savons bien qu’il en est de même pour
Dieu.
Si Satan n’était pas là, Dieu pardonnerait
aux êtres humains et les sauverait. Malgré Son désir, et parce qu’Il ne peut
parer aux accusations de Satan, Dieu est forcé d’accepter ses accusations, à
Son immense regret. Qui est à même de connaître la position difficile et
épuisante de Dieu ? Nous devrions Le libérer de cette position. Pour y
arriver, il doit y avoir des fils et filles qui peuvent traiter avec Satan et
sauver ceux qui sont tombés en enfer. Sans faire cela, c’est impossible.
(210-217, 23.12.1990)
Comme si ce n’était déjà pas suffisamment
difficile de tirer un wagon vide, Dieu doit tirer l’humanité en marche arrière.
Ce n’est pas un chemin de tout repos. Il nous tire en sens inverse. Dieu devant
aller dans le sens opposé, Il nous tire en arrière. Les hommes religieux de notre
temps n’ont même pas idée que Dieu puisse faire ce genre de choses.
Dans la pensée chrétienne ou le bouddhisme,
ils disent que Dieu est omniscient et omnipotent et libre de prendre et de
donner la vie, et qu’il peut faire passer en jugement en donnant des punitions
et des bénédictions. On ne saurait se tromper plus lourdement. De ce point de
vue, parmi les religions, l’Église de l’Unification est porteuse d’un
enseignement qui a une dimension plus élevée. Sans aucun doute, il s’agit d’une
religion qui se bat pour trouver une solution. C’est donc une religion d’une
plus haute dimension. À part l’Église de l’Unification, aucune religion n’a
jamais eu la détermination de libérer Dieu. (233-270, 2.8.1992)
Les chrétiens voient aujourd’hui en Dieu le
seigneur du jugement et de la rigueur, qui fait passer en jugement pour les
injustices. Mais un tel Dieu pourrait-Il être à Son aise ? Quelqu’un parmi
vous a-t-Il été juge auparavant ? Quand il fait procéder à l’exécution
d’un criminel qui a été condamné, le juge se doit d’être présent sur les lieux
de l’exécution. Il n’est personne de plus malheureux qu’un juge. Vous aimeriez
être le juge principal ? Comment voulez-vous gagner votre vie ? Comme
juge principal ? Combien de jours tiendriez-vous dans cet environnement où
vous deviendriez un homme de pouvoir et verriez tout ce que vous voulez au
monde se dérouler à votre guise, sur vos ordres ? Après un mois de cette
vie, vous en auriez assez. Cela vous rendrait malade.
Même la bonne nourriture serait écœurante à
force de manger la même chose tous les jours. D’ailleurs l’odeur des gaz que
vous laissez échapper après les repas serait encore plus fétide. On doit vivre
dans des situations variées : haut et bas, avant et arrière, gauche et
droite. (199-327, 21.2.1990)
Demandez un peu à Dieu : « Que
veux-Tu faire de Ta vie ? »… Si quelqu’un a posé la question et a
obtenu une réponse, c’est bien moi. Dieu n’est pas un juge. Il n’a rien d’un
procureur général ni du ministère public. Il répondrait : « En voilà
une question ! Je veux être enivré d’amour. » Il répondrait
simplement. De quoi Dieu veut-Il être enivré ? Dieu veut être enivré
d’amour. Quand l’amour vous prend, tous vos sens se concentrent en un seul
endroit : vos yeux vont dans cette direction, le nez avec son sens de
l’odorat s’y met aussi, les lèvres avec lesquelles vous parlez sont là aussi,
et puis vos oreilles avec lesquelles vous écoutez. Quel est cet élément
euphorisant qui nous permet d’unifier complètement nos cinq sens ? C’est
l’amour. (199-266, 20.2.1990)
Le christianisme actuel affirme :
« Dieu est l’être saint, omniscient, omnipotent. Siégeant sur Son trône
comme seigneur inflexible du jugement, Il passe en jugement tous les
gens. » Être juge, ça vous dirait ? Au bout de dix ans comme juge,
vous tomberiez malade et mourriez ; ou alors, vous iriez au moins
contracter une affection sérieuse. Si vous ne tombiez pas malade, vous seriez
un imposteur. Le juge prononce parfois la peine capitale, alors même que le
verdict ne peut être absolument infaillible.
Une situation peut s’apprécier de bien des
manières différentes, or le jugement décide de la vie ou de la mort des
personnes. C’est une affaire sérieuse. Les lois ne peuvent être absolues à la
lumière de la loi universelle. Une personne ordinaire serait donc malade au
bout de dix années comme juge. (198-285, 5.2.1990)
Dans l’optique chrétienne, nous
dirions : « Dieu siège sur Son trône au Ciel. Comme juge du droit
chemin, Il juge le bien et le mal et envoie les bons au Ciel et les mauvais en
enfer. C’est son passe-temps ! » Amen ou bien non merci ! Un
juge doit faire son travail. Mais, une fois le jugement rendu, le juge
principal ne peut dormir la nuit. Il souffre, que Sa décision ait été bonne ou
mauvaise. Il n’y a qu’un seul juge. Si nous sommes ainsi faits, et si nous
ressemblons à Dieu, est-ce que Dieu Se réjouirait d’être un juge, ou bien
est-ce qu’Il détesterait cela ? (197-145, 13.1.1990)
Dieu est souffrance et Dieu est douleur, les
chrétiens ne l’ont pas su. Dieu est-Il le Roi Saint et le seigneur du
jugement ? Que pourrait-Il donc bien désirer à vouloir être le seigneur du
jugement ? À cause de la chute, Dieu est forcé d’agir en tant que juge. Or
personne ne sait comment redresser la situation. Même dans les cercles
religieux, on ne trouve personne qui sache cela. Cela se sait dans l’Église de
l’Unification, et nulle part ailleurs. (196-172, 1.1.1990)
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